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Graine de vérité : l’Algérie et la force G5 Sahel

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A plus d’un titre, la République Populaire Islamique d’Algérie détient la solution  de la crise malienne, par ricochet sahélienne. Elle a, entre se mains,  le sort de l’accord de paix et le remède pour endiguer le phénomène de terrorisme.

Par rapport à ce deuxième point, est-il besoin de rappeler que l’Algérie où tous ces groupes terroristes ont leurs racines n’a plus enregistré d’attentats majeurs depuis janvier 2013 ? Cela contrairement à nos pauvres pays qui ploient sous le poids de cette nouvelle forme, la plus sauvage, de terrorisme, qui n’épargne même plus des civils, des forains (récentes attaques de Boni et de Konan).

Certes, l’Algérie, depuis le début du phénomène du terrorisme dans le Sahel, se cache derrière un faux alibi  « à ne pas jouer le rôle de gendarme pour le Sahel », mais peine à se justifier par rapport à son rôle protecteur de certaines têtes de proue des organisations terroristes, dont Iyad Ag Ghali du Groupe pour le soutien de l’islam et des musulmans (Jamaat nosrat al islam wal mouslimin).

L’Algérie, pour de nombreux observateurs du Sahara, a réussi à déplacer ses menaces, risques et dangers terroristes sur ses pays limitrophes du Sahel, dont le Mali.

Loin de nous la volonté de réveiller ce vieux démon, car le pays de Boutef a profité des circonstances bien particulières (dont l’aveuglement des Ifogas dans leur lutte indépendantiste) pour pousser ses salafistes les plus teigneux vers les zones occupées du Mali . Une fois le terrain déminé et dégagé à son niveau, l’Algérie a mis des boucliers le long de ses frontières avec le Sahel, avant de procéder à l’extermination de toutes les poches terroristes. De ce fait, rien qu’en 2017, l’armée algérienne a réussi à abattre plus de 90 terroristes bien connus des registres de tous les experts de la question.

Bien informé de l’arrivée imminente de plus de 6 000 nouveaux combattants africains de Daech, de retour de Syrie et d’Irak, l’Algérie est en train de redoubler d’ardeur pour sécuriser au maximum ses frontières avec les pays du Sahel.

Pour faire face à cette nouvelle donne malheureuse de la menace terroriste, notre salut viendra de l’opérationnalisation de la force conjointe des pays du G5 Sahel. Cependant, il reste regrettable que, dans le dispositif mis en place, on n’ait pas pensé à instaurer un officier de liaison G5 Sahel-Forces Armées Algériennes. Comme cela est le cas avec les forces Barkhane et de la Minusma.

Au regard du fait que le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (CPS),  est dirigé par un Algérien, M. Smaïl Chergui, il revient à l’organe dirigeant de G5 Sahel, si cela n’est pas encore tard, d’entreprendre des démarches auprès de l’UA afin de dégager un cadre de coopération militaire avec l’armée algérienne. Sinon la nouvelle force conjointe risquerait de naviguez dans le sens contraire de ses objectifs sur les sables mouvants du Sahel.

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Moustapha Diawara 

Source: Le Sursaut 

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