Laissé pour compte à la suite des blessures issues de sa farouche résistance contre les forces d’occupation en 2012, le Brigadier Paul Dembélé de la 414° Batterie d’artillerie dénonce le manque d’assistance et les promesses de grade de Sergent non tenues, par sa hiérarchie, et demande réparation.
En effet, incorporé dans l’armée le 13 juin 2000 (références en anonymat), le Brigadier Paul Dembélé de la 414° Batterie d’artillerie, était désigné pour une mission de renfort à Goma Coura (Réf NDS n°174/4°RM du 23 -07-2012) pour le compte de l’opération Badenko.
C’est ainsi que dans la journée du 14-01-2013, à 6h00, Diabaly a été attaqué par des groupes armés.
Au cours du combat, d’autres ont pu s’échapper. Mais le Brigadier Paul Dembélé, confiant de lui-même et déterminé à résister, est resté à son poste de combat.
Malgré que le poste soit tombé aux mains des rebelles, le Brigadier Paul Dembélé a continué à résister jusqu’au combat corps à corps.
Puisqu’invulnérable aux projectiles, après l’avoir attaché par un turban, les insurgés ont essayé de le transporter avec eux. Mais en vain, parce qu’il s’est défendu avec un couteau.
N’ayant pas pu, ils l’ont tapé avec des crosses d’armes jusqu’à lui briser un os au niveau de la côte, et ont même essayé de l’écraser par un véhicule, avant de fuir tout en l’abandonnant blessé sur place.
Ainsi, le Brigadier Paul Dembélé a pu joindre par téléphone un officier à Ségou.
A cet officier qui lui aurait demandé de quitter la ville, il a indiqué la position des véhicules de l’ennemi. C’est ainsi qu’il a pu s’échapper par la grâce d’un motocycliste qui le transporta jusqu’à Niono.
Ces informations sont consignées dans le rapport circonstancié sur la blessure du Brigadier Paul Dembélé, daté Kayes, le 02 juillet 2011, signé par le Capitaine Souleymane Kéita, non moins Commandant /414°B.A et adressé au Lieutenant-Colonel Commandant, le 41°Régiment-Mixte Kayes.
Cinq ans après, le Brigadier Paul Dembélé avoue avoir été laissé pour compte. Les prises en charge médicales que l’Etat lui devrait n’ont pas jusqu’ici eu lieu. De plus, le grade de Sergent-Chef à lui promis est resté lettre morte.
Malgré ses cris de cœurs et ses appels au soutien, la hiérarchie militaire, selon le Brigadier, est restée insensible et aphone.
Aux abois, le Brigadier Paul Dembélé ne sait plus à quel saint se vouer. Raison pour laquelle il a préféré de se confier aux médias et à certains activistes-chroniqueurs vedettes de la place pour se faire entendre par les autorités.
Cette situation ne présage point une bonne image au Mali qui fait face aux attaques terroristes de plus en plus recrudescentes. Et le Brigadier Dembélé ne serait pas le seul dans les rangs à ruminer chaque jour ses souffrances.
L’Etat doit cesser de multiplier les aigris au sein de l’armée. Un militaire laissé pour compte dans ces genres de situation est un danger potentiel contre la République.
Pour promesses non tenues Brigadier Paul Dembélé dénonce attitude hiérarchie militaire
D.C.A
Source: Le Soft