Vraisemblablement, Iyad Ag Ghaly était la cible principale du raid de Barkhane à Tinzawaten, à la frontière Mali-Algérie où un de ses lieutenants a été tué avec une dizaine de morts. C’était le mercredi dernier.
Une première, depuis le depuis des opérations militaires au Mali, que l’armée française intervienne proche de la frontière d’Algérie avec le Mali.
Le pays de Bouteflika veut-il lâcher son protégé Iyad Ag Ghaly et ses compagnons ? La diplomatie malienne avec la visite du Premier ministre SBM en Algérie, courant janvier dernier, a-t-elle eu l’aval des autorités algériennes pour lutter contre les terroristes jusqu’à sur leur territoire ?
En tout cas, le raid de Barkhane contre une base de Iyad à Tinzawaten, marque un tournant dans la lutte contre le terrorisme au Mali.
L’opération menée par Barkhane dans la nuit du 13 au 14 février dernier a tué un bras-droit d’Iyad Ag Ghali, chef d’Ansar Eddine et du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans et dix autres terroristes.
Le communiqué de l’état major des armées françaises, rendu public à cet effet, précise : « l’opération a débuté par des frappes aériennes simultanées sur les objectifs, suivies d’assauts héliportés appuyés par des hélicoptères Tigres et conclues par un engagement au sol.
Selon le même communiqué, il y a eu une vingtaine de terroristes tués ou capturés, trois véhicules détruits et un grand nombre de documents saisis ».
Parmi les victimes du raid de Barkhane à Tinzawaten, figure un ancien colonel de l’armée malienne, Malick Ag Wanasnat lequel avait fait défection en 2006 pour regagner les rangs des terroristes ensuite membre du MNLA au début de l’occupation des régions du nord.
« Malick Ag Wanasnat était un allié et un pilier d’Iyad Ag Ghali », selon une source militaire au Mali.
Cependant, des observateurs indépendants estiment que le raid de Barkhane contre une base de Iyad Ag Ghaly prête le doute.
Suivant leurs raisonnements, il y a très longtemps que la force française n’a pas mené une opération militaire contre les terroristes dans le Nord du Mali. Une raison, selon eux, de douter sur la véracité de ce raid contre Iyad et compagnons.
Pour rappel, le dernier raid de Barkhane contre les terroristes remonte au 23 octobre 2017 où 11 militaires maliens détenus en otages ont été tués. Celui de Tinzawaten intervient cinq mois après.
Capable de terminer cette menace jihadiste dans un laps de temps, la force Barkhane agit à son gré et selon ses intérêts dans un pays qui ne contrôle pas tout son territoire. Un ou deux raids par an n’est de nature à rassurer les citoyens maliens fatigués de voir le bout du tunnel.
Raid barkhane tinzawaten étau resserre Iyad Ag Ghaly
HabiSankoré
Source: Le Soft