Genève – L’ONU a confirmé mardi la reprise des combats dans la Ghouta orientale, proche de Damas, malgré l’annonce par Moscou d’une trêve humanitaire quotidienne.
“Nous constatons que les combats continuent alors que je vous parle, ce qui rend impossible” l’envoi de convois d’aide, a déclaré Jens Laerke, porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) à Genève.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), l’aviation syrienne a mené des raids sur la Ghouta orientale. Mais l’agence officielle syrienne Sana a de son côté fait état de tirs de roquettes en provenance de l’enclave rebelle, visant les couloirs humanitaires prévus pour laisser sortir les civils.
A la question de savoir lequel des deux camps avait rompu la trêve, le porte-parole d’Ocha a répondu que “ce n’était pas vraiment le problème des humanitaires”.
“Notre ligne est simple: Nous sommes prêts à envoyer des convois, mais la situation sécuritaire en ce moment ne nous le permet pas en raison des combats”, a-t-il réaffirmé lors d’un point de presse.
“Nous sommes également prêts à évacuer des centaines de malades dès que nous le pourrons”, a-t-il ajouté.
Le porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) Tarik Jasarevic a pour sa part déclaré aux journalistes que son agence avait une liste de 1.000 personnes attendant une évacuation médicale de la Ghouta orientale, dont 600 dans un état “modéré à grave”.
Assiégée depuis 2013, la Ghouta orientale et ses quelque 400.000 habitants subissent, en sus des bombardements, pénuries de nourritures et de médicaments.
AFP