L’homme est puissant. Trop puissant. Il peut gruger les investisseurs étrangers au Mali, sans coup férir ni être inquiété. Il tient les autorités maliennes par le cordon de la bourse. Et la Justice, par le chéquier. Ses désirs sont, partout, des ordres. Décidément, le député de Banaba, l’Honorable Mamadou N’Fa Simpara, (époux de la fameuse Saran Gossi Saran) PDG du groupe Simpara, puisse que c’est de lui qu’il s’agit, a raison sur tout. Et sur tous les investisseurs étrangers au Mali.
La méthode « Simpara » est infaillible. Des années après, elle continue de faire recette dans notre pays où, l’État de Droit a cessé d’être un vain mot.
Les arnaques abusives des opérateurs économiques étrangers, se poursuivent au niveau du groupe Simpara, à travers la création de sociétés fictives afin escroquer les investisseurs étrangers. Sans que M. Simpara ne puisse s’attirer les foudres du département de l’Emploi. Ou de l’Inspection du Travail. Partout, c’est le silence coupable.
Pourquoi la société OXIA au Mali
La dernière escroquerie du « dépité » de Banaba, Mamadou N’fa Simpara, concerne le cas d’un ressortissant français au Mali du nom de Patrick Czaplinski à travers l’entreprise ABE, l’une des sociétés fictives du groupe Simpara pour pouvoir escamoter le brevet de l’entreprise de potabilisation de l’eau de notre investisseur français.
En effet, le Sieur Patrick, a créé une unité de potabilisation de l’eau révolutionnaire qui permet de donner accès à l’eau potable à moindre coût partout dans le pays, jusque dans les villages les plus isolés.
Séduit en 2013 par le Mali et confiant en l’engagement du pays d’encourager et d’accompagner l’installation et les investissements des étrangers au Mali, il a choisi d’y créer des centaines d’emplois et de donner accès à l’eau potable à des millions de maliens.
Voulant faire les choses dans les règles de l’art et dans le respect des règles et institutions du pays, cet entrepreneur français a créé sa société à Bamako en respectant toutes les procédures et en payant les nombreuses taxes diverses et onéreuses qui ponctuent le parcours du combattant des créateurs d’entreprise.
- Patrick a mis en place une structure commerciale comprenant une dizaine de travailleurs et il a démarché durant près de 2 ans toutes les autorités gouvernementales concernées, tous les organismes pouvant être intéressés (CESCOM, Cantine Scolaires, etc.) et l’ensemble des ONG travaillant dans notre pays. Mieux, le groupe OXIA a fait un plaidoyer sur l’utilisation de sa pompe à eau ultra filtrante de nouvelle génération dénommée «la fontaine de vie» pour convaincre les pouvoirs publics de l’utilité de son produit.
Très vite, les impôts se sont penchés sur cette société, entièrement financée en fonds propres venus de France par son créateur, et ont commencé à la couvrir de taxes et impôts divers avant même que la première machine ait été vendue taxant en particulier l’intégralité de son investissement personnel. Notre investisseurs français a appris par la suite que certaines de ces taxes étaient surévaluées, voire illégales et qu’il aurait suffit qu’il donne quelques enveloppes bien garnies aux uns et aux autres pour échapper à cela. Bref, le pigeon parfait !
Le Groupe Simpara ou l’art de faire fuir les entrepreneurs étrangers
Lorsque le Potentiel de commandes de plusieurs centaines ou milliers d’exemplaires se profile et ne disposant plus de fonds propres, le français Patrick se met à la recherche d’investisseurs, maliens de préférences, pour pouvoir répondre à la demande. Et c’est là que cette aventure du groupe OXIA au Mali, tourne au cauchemar pour son promoteur qui a tant fait confiance au Mali et aux maliens.
Parmi les investisseurs potentiels, le Chef d’entreprise de la société OXIA rencontre Mamadou N’fa Simpara, l’Honorable « dépité » de Banaba et propriétaire du groupe Simpara disposant de nombreuse sociétés fictives comme l’entreprise ABE et de gros marchés publics passés avec l’État malien. Par la suite, notre « dépité » à l’Assemblée Nationale convainc le français naïf de lui céder 80% des parts de sa société et s’engage en retour de créer une usine d’assemblage capable de produire par semaine plus de 100 pompes à eau ultra filtrante ; de prendre en charge tous les frais courants de la société, environ 3 millions par moi ; d’acheter le brevet de la machine (300 millions) et de payer des honoraires mensuels au créateurs de la machine et de la société.
Près d’un an et demi plus tard, le constat est affligeant. Très affligeant ! Mamadou N’fa Simpara n’a pas investi un seul centime dans la société OXIA-Mali dont il s’est emparé par malice. Pire, il n’a plus payé les employés qui ont du être renvoyés les uns après les autres. Non plus, il n’a pas payé le loyer des bureaux, ni les taxes et impôts mensuels de la société. Mais le pire est que M. Simpara a laissé mourir tout le potentiel commercial qui avait été développé par l’ancien patron de la société OXIA durant plus de deux ans, à coup de campagnes marketing importantes et quotidiennes.
Quelle est la situation aujourd’hui ?
Le groupe OXIA-Mali est devenu une coquille vide mais endettée. Plus de personnel, plus de perspectives commerciales, des dettes auprès du propriétaire des bureaux, des impôts… Depuis, l’entrepreneur français est plongé dans la misère ; couvert de dettes, ne pouvant même plus se payer un billet d’avion pour retourner en France, et ce après avoir inventer une machine d’utilité publique ayant le potentiel de sauver des centaines de milliers de vies et investi tout son argent, plus de 300 millions dans notre pays.
D’après des experts financiers, il semblerait que des groupes, comme celui de Simpara, s’approprient ainsi des sociétés existantes, sans débourser un centime, dans le seul but de faire de multiples transferts de fonds d’une société à l’autre, jusqu’à ce que tout cela se dilue, sans laisser de traçabilité.
Tout cela relève de l’escroquerie de corruption et de potentiel d’escroquerie planifié, surtout lorsqu’il est initié par un élu de la république, ne sera pas éradiqué. Le Mali ne sortira pas de la misère.
Nous y reviendrons dans notre prochaine édition.
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Cyrille Coulibaly
Source: Le Nouveau Réveil