Longtemps décriées sans en aucun cas avoir de solution, les violences et autres actions dignes du Far West dans le milieu scolaire n’ont jamais trouvé de gestion idoine. L’école malienne est devenue un champ de mine où sévit le banditisme à outrance sous le regard incompétent de Madame la Ministre en charge de l’enseignement supérieur à travers le CENOU.
En début de semaine, la police malienne a fait une descente dans les campus de l’université du Mali sur la colline du savoir à Badalabougou. Il s’agissait pour nos forces de l’ordre et de sécurité, à travers les renseignements qu’elles ont reçus de venir faire le débarras des immondices qui ne sont en aucune manière dignes de l’école. Elles en ont été empêchées par les responsables du centre national des œuvres universitaires (CENOU).
Pourquoi ? Nul ne saurait le dire. En tout cas, il n’est pas ordinaire de voir de tels services refusés par des responsables dignes de ce nom. D’aucuns pensent que ce sont ces mêmes responsables du CENOU qui sont les maux de l’école tandis que d’autres postulent que la gangrène de l’école malienne réside dans la déviance même du système éducatif du pays.
Dans tous les deux cas, l’enceinte et les campus de l’université malienne sont devenus des zones d’incertitudes et de confusions autant pour certains étudiants que pour leurs respectueux professeurs. Une situation qui serait entretenue par des véreux responsables qui semblent n’avoir de conscience sur leur engagement envers toute une nation.
Nombreux sont les étudiants qui seraient lourdement armés dans nos universités et celles-ci sont devenues des milieux où rien n’est sûr quant à la sécurité de l’intégrité physique des enseignants et des autres étudiants. Comme un refrain qui se joue par intermittence, les agressions physiques aboutissant à des morts d’hommes sont désormais une tradition dans l’espace universitaire malien.
Cela fait la énième fois que des étudiants d’une autre époque et soucieux d’autres choses que la réclamation des conditions optimales d’étude s’adonnent à des actes de vandalisme et de barbarie sans que les autorités ministérielles en charge de l’éducation ne bronchent sincèrement. C’est le moins qu’on peut dire face à l’amateurisme d’une ministre qui ne réagit pas au bon moment et cela avec des sanctions de taille face à des comportements qui compromettent le cursus des étudiants innocents.
Des drogués d’étudiants qui n’ont aucun souci pour le lendemain vadrouillent au jour le jour à la quête d’une vie de zazou et de débauchés en lieu et place des manuels scolaires et universitaires. Si des mesures adéquates ne sont pas prises, c’est déjà la débâcle de l’école qui aura du mal à survivre face à l’irresponsabilité des hautes autorités scolaires.
Que dire, si pas plus quelques mois, des violences à mains armées entre les étudiants maliens faisant mort d’homme et de nombreux blessés ? Les Étudiants se rendent à l’école avec des armes à feu de tout genre. Il faudra des autorités responsables et justes pour régler certaines situations au Mali. Les étudiants précisément ceux de l’AEEM ont troqué leurs cahiers et livres contres des pistolets automatiques, des machettes et des coutelas.
Cette soi-disant association estudiantine tordrait le cou aux plus hautes autorités maliennes qui, au lieu d’œuvrer pour bannir cette pratique, préfèrent l’utiliser comme un appât électoral. L’AEEM doit être même dissoute car elle ne répond plus aux besoins des élèves et étudiants du Mali. Cette machine de fabrication de petits délinquants mine sérieusement l’école malienne que cautionneraient même les plus hautes autorités.
Au lieu d’offrir des manuels scolaires et équiper les bibliothèques des différentes facultés, IBK appâtait les leaders estudiantins en offrant une voiture à l’AEEM. Que dire des responsables politiques qui n’ont de cure qu’assouvir leur égotisme ? Même si des résultats sont concrets et palpables aujourd’hui dans les campus universitaires ?Haut du formulaire
Mme la Ministre AssétouFounéSamakéMigan doit avoir cette empreinte sur sa conscience que pendant son ministère nombreux sont des parents d’élèves dont les espoirs ont volé en éclat par la perte des siens. Dissoudre l’AEEM dans sa forme actuelle et faire la remplacer par une organisation où seul le mérite scolaire serait la clé d’entrer dans les organes. Il est temps d’agir au risque d’être assimilé de complice.
« Nous sommes nostalgiques de la période du Pr Mamadou Lamine Traoré où les enfants de pauvres avait droit à une éducation de qualité et depuis qu’il est parti les termites ont dévoré l’ossature de l’école malienne à cause de la méchanceté et l’égoïsme des vautours de la nation » disait un anonyme suite aux affrontements sanglants entre les étudiants.
D’enchainer que « l’école n’est plus laïque et neutre. » En tout cas, il est séant de voir que les étudiants, des potentiels électeurs sont plus que courtisés par des politiciens véreux qui ont transformé l’espace scolaire en une arène politique. Des mesures draconiennes doivent être prises contre les fautifs qui ne sont pas effrayés car ils bénéficieraient de la bénédiction des hautes autorités scolaires.
La responsabilité de Mme la ministre est plus que jamais engagée à trouver une solution immédiate et durable à ce mal qui ronge toute une jeunesse sensée être l’avenir du pays. « Le plus grand mal, à part l’injustice, serait que l’auteur de l’injustice ne paie pas la peine de sa faute. »
SMD