Mali 43% Maliens pensent situation pays détériorée 2017 sondage Mali Mètre
Au regard des douze derniers mois de l’année 2017, 43% de la population malienne pensent que la situation générale du pays s’est détériorée, 31% estiment qu’elle est restée inchangée et pour 25% elle s’est améliorée. 50% des personnes enquêtées sont plutôt insatisfaits 26,9% ou très insatisfaits 22,6% contre 49% qui se déclarent satisfaits 38,9% ou très satisfaits 10,0% de la gestion du pays par le Président de la République. Ces informations ont été données à la presse lors de la cérémonie de présentation du 9ème numéro de sondage d’opinion dénommé « Mali-Mètre ». C’était le jeudi 1er mars 2018 à l’hôtel de l’Amitié en présence du représentant résident de la Friedrich Ebert Stiftung (FES), Philipp Goldberg.
Mali-Mètre est un instrument d’analyse sociopolitique qui a pour but non seulement de recueillir les perceptions et les opinions politiques des Maliennes et des Maliens mais aussi de les porter à la connaissance du public notamment des décideurs politiques. Pour l’année 2017, le sondage de Mali-Mètre a été réalisé du 10 au 30 novembre 2017 sur un échantillon global de 2156 personnes âgées de 18 ans et plus dans les dix capitales régionales et le district de Bamako. Au cours de cette enquête, les populations Maliennes ont été interrogées sur les questions d’intérêts nationales à savoir, entre autres, les Institutions de la République, la sécurisation du pays, l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger ainsi que le souhait pour le Mali dans les prochaines cinq années. Dans son exposé des résultats de l’enquête, le Directeur de programmes (FES), Abdourhamane Dicko a souligné que les défis majeurs du Mali sont constitués de la « gestion du problème du nord », « la lutte contre la pauvreté », « la lutte contre le chômage » et « la lutte contre l’insécurité alimentaire », respectivement pour 53%, 49%, 46%, et 41% des citoyens. S’agissant toujours des résultats de l’enquête, il ressort que les domaines les plus concernés par la corruption sont la justice 47,6%, la police 38,7%, la fonction publique 30,1% et la douane 26,9%. D’autres domaines sont aussi concernés par la corruption comme la mairie 20%, la santé 19,6%, l’éducation y compris l’université 13%. Cependant, les principales mesures que préconisent les populations pour lutter contre la corruption sont : « sanctionner lourdement les auteurs et complices de la corruption 55,6% », « inciter les responsables à donner l’exemple 41,8% », « augmenter les salaires des agents de l’Etat et des collectivités 32,9% » et « nommer les responsables des administrations selon le mérite 31,6%». Quant à l’appréciation du niveau d’avancement de la mise en œuvre de l’accord d’Alger, 60% des enquêtées estiment que le processus n’est pas avancé 33,1% ou pas du tout avancé 26,4% contre 19% qui estiment le contraire et 21% sont sans opinion. En ce qui concerne le plan sécuritaire, 60% des citoyens maliens ont déclaré faire confiance aux Forces Armées Maliennes et de Sécurité (FAMAS). S’agissant des forces étrangères, 53% des citoyens estiment être insatisfaits de la MINUSMA contre 34%. Pour la force BARKHANE, 46% sont satisfaits du travail de cette force au Mali contre 47% et 11% sont sans opinion. Pour ce qui est de la possession de la carte NINA qui permet de voter, 68% des enquêtées possèdent cette sésame précieuse « en bonne et due forme », 14% ont fait le RAVEC mais n’ont pas leur carte, 9% n’ont pas fait le RAVEC et 6% ont perdu leur carte. Il est à noter que 4% possèdent la carte NINA mais celle-ci comporte une erreur. Dans la projection pour le futur du Mali, dans leur très grande majorité, 84,7% des citoyens souhaitent que notre pays retrouve la paix et la sécurité d’ici cinq ans. Les autres grands souhaits exprimés sont « l’emploi des jeunes » : 49,8%, « de bonnes récoltes et la sécurité alimentaire » :37, 1%, « la fin de la pauvreté » : 23,3% et le « développement des infrastructures » : 19%.
Sidiki Dembélé
Mali 43% Maliens pensent situation pays détériorée 2017 sondage Mali Mètre
Source: Le Républicain