Les sites choisis dans la Commune II pour le recasement provisoire des Exploitants des marchés Rose et Légumes (sis au cœur du Grand Marché de Bamako) sont à la base de toutes sortes de polémiques. Cette décision du Maire, Cheick Aba Niaré avait offusqué certains Habitants de la Commune II qui ont même organisé un meeting le mercredi 28 février 2018 sur le terrain de la Mairie.
D’entrée de jeu, rappelons que les Communes II et III ont signé, le vendredi 23 février 2018, avec la Mairie centrale du District de Bamako, un protocole de mise à disposition des sites pour le recasement provisoire des Commerçants victimes des derniers incendies qui ont ravagé les Marchés Rose et de Légumes.
Ainsi, pour la Commune II, un des sites mis à la disposition de la Mairie centrale par les autorités municipales est sis au quartier de l’Hippodrome. Décision que certains Habitants du quartier contestent. Et, ils ont même eu à exprimer leur écœurement.
Regroupés en collectif, association, coordination, plateforme, ils ont montré leurs mécontentements face à ce projet d’installation d’un marché dans leur quartier ; même à titre provisoire soit-il.
«Nous nous opposons à toute entreprise qui consiste à spolier nos espaces, poumons verts de notre cité », scandaient certains citoyens opposés à cette décision. Pour eux, cette disposition de recasement provisoire des Commerçants victimes d’incendies au Grande Marché de Bamako est regrettable et contraire à l’orthodoxie de la Décentralisation.
La Mairie de la Commune II a violé ses propres règlements. Cette démarche qu’elle mène constitue, à n’en point douter, une transformation programmée de nos quartiers, lieux d’habitation à l’origine, en zones industrielles et commerciales.
Au nombre d’impacts négatifs inhérents à ce projet signalés par les opposants au protocole d’accord, il y a : «la pollution, les nuisances sonores et visuelles, la dégradation de la santé et de la qualité de vie et les répercussions négatives sur les mœurs des enfants ».
Par ailleurs, les contestataires avancent que l’installation d’un marché dans leur Commune entrainera la destruction des aménagements que les jeunes riverains se sont efforcés à réaliser (espaces verts, bancs publics et éclairages publics).
Selon eux, ces espaces verts sont les rares endroits où les jeunes vont s’épanouir. Alors, s’il faut transformer ça aussi «où est-ce que nos jeunes pourront se divertir ?», interroge un protestataire. Selon lui, au lieu de chercher à maintenir les structures qui sont dans la Commune,…, les autorités municipales font tous pour les faire disparaître.
Comme on le constate, à l’avis de certains Habitants, ce projet d’installation de marché provisoire sur les différents sites de la Commune II ne présente que des aspects négatifs. Cela, tant sur le plan sécuritaire et sanitaire qu’environnemental.
C’est un problème de quiétude et paix sociale. Ce qui dénote que le Maire Aba Niaré doit revoir sa copie.
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M.N
Source: Le Soft
