Comme annoncée, la 1ère conférence nationale de l’Alliance démocratique pour la paix (Adp-Maliba) s’est terminée sur une note d’espoir. En effet, son président d’honneur, Aliou Boubacar Diallo, a accepté de briguer la magistrature suprême de notre pays lors de la prochaine présidentielle, répondant ainsi à l’appel des milliers de militants venus des quatre coins de notre pays pour assister à ces assises qui se sont tenues dans la ville sainte de Nioro du Sahel.
Au-delà de son aspect festif, la 1ère conférence nationale de l’Adp-Maliba a été une véritable démonstration de force des acteurs politiques décidés à instaurer une alternance en 2018. En effet, plusieurs figures politiques de notre pays y ont effectué le déplacement pour immortaliser cet instant solennel dans la vie de l’Adp-Maliba, en l’occurrence le chef de file de l’opposition et non moins président de l’Urd, l’Honorable Soumaïla Cissé, Moussa Mara (Yelema), Jeamille Bittar (MC-ATT), Jean Marie Sangaré (Jaama), Dr Ousmane Baba Sy (Cnid-Fyt).
Après le mot de bienvenue du maire de la commune urbaine de Nioro, l’Honorable Mamadou Alpha Diallo, député élu à Nioro du Sahel, a rappelé la teneur de l’appel des femmes et des jeunes du parti à l’endroit du président d’honneur de l’Adp-Maliba, Aliou Boubacar Diallo. Ainsi, ces deux composantes l’ont invité à se porter candidat pour l’élection présidentielle de juillet prochain. Selon lui, cette candidature est plus que nécessaire pour notre pays, en raison de l’engagement du président d’honneur de l’Adp-Maliba et de sa vision pour un Mali émergent.
Le courage politique de candidat de l’Adp-Maliba salué par l’Honorable Soumaïla Cissé
À sa suite, le chef de file de l’opposition, l’Honorable Soumaila Cissé, a félicité le parti, son président et son président d’honneur pour leur engagement patriotique pour le Mali. Avant d’encourager le président d’honneur de l’Adp-Maliba pour son esprit d’entrepreneur et son courage politique. Aussi, il a salué les responsables du parti pour avoir rejoint les rangs de l’opposition afin de dire non à la corruption, à la mauvaise gouvernance, à la gestion clanique du Mali.
Et d’affirmer rester à la disposition de tous les partis politiques engagés pour une vraie alternance à l’issue de la présidentielle de 2018. “L’Urd tend sa main à tous les partis politiques qui travaillent pour instaurer une alternance en 2018“, a-t-il dit.
Pour sa part, le président du parti Yelema, Moussa Mara, a rendu un vibrant hommage aux militants et sympathisants de l’Adp-Maliba pour la montée en puissance de leur parti, malgré son jeune âge. Pour l’ancien Premier ministre, le Mali a besoin d’une vraie alternance. Pour cela, les partis politiques qui partagent cette vision doivent se donner la main, a-t-il proposé.
Soutien des trois grandes familles religieuses de la ville sante à la candidature de Aliou B. Diallo
Lui succédant au micro, le président du comité exécutif de l’Adp-Maliba, l’Honorable Amadou Thiam, a remercié les grandes familles religieuses de la ville sainte de Nioro du Sahel, notamment les familles Tall, Diakité et Haidara pour avoir accordé une importance toute particulière à cette cérémonie. À le croire, en seulement cinq ans d’existence, son parti a fait un parcours honorable. À ce titre, précise-t-il, l’Adp-Maliba continue son implantation pour un meilleur maillage de notre territoire.
D’après lui, il est temps pour son parti de prendre une décision qui les conduira vers Koulouba. “Nous avons pris la décision et nous nous confions au Chérif”, a-t-il laissé entendre. L’Honorable Thiam a également rappelé au président d’honneur l’appel des femmes et des jeunes du parti lui demandant d’être candidat à la présidentielle du 29 juillet.
Après tous ces appels et sollicitations des militants de l’Adp-Maliba, le président d’honneur du parti, Aliou Boubacar Diallo, a prononcé un discours de rupture et très rassurant. Dans son intervention, il a d’abord félicité les militants de son parti pour la réussite de cette 1ère conférence nationale avant de se prononcer sur la situation actuelle du Mali. Pour lui, la situation sécuritaire de notre pays est plus qu’inquiétante. Il a déploré que des personnes continuent de perdre la vie chaque jour dans notre pays du fait de l’insécurité. Ce, malgré la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.
À ses dires, le mois de juillet prochain sera très décisif pour notre pays car tous les regards, à travers le monde, seront fixés sur Mali afin d’analyser la capacité du peuple malien à instaurer une vraie alternance lors de l’élection présidentielle. À l’entendre, l’avenir du Mali dépendra de cette élection présidentielle. “Notre choix en 2018 décidera de l’image que nous donnerons de nous-mêmes au reste du monde”, a-t-il martelé.
L’alternance, renouvèlement de la classe politique et non changement d’un homme
Évoquant la question de l’alternance, il a affirmé que l’alternance est loin d’être un slogan creux. Elle est un idéal profond pour les Maliens. Au désormais candidat de l’Adp-Maliba de laisser entendre que l’alternance n’est pas le changement d’un homme, mais plutôt le renouvèlement de la classe politique.
Le président d’honneur de l’Adp-Maliba a saisi l’occasion pour fustiger la gouvernance d’IBK qu’il qualifie de catastrophique à plusieurs niveaux, à savoir la mise en œuvre de l’accord, la question de décentralisation, le manque de confiance entre les gouvernants et les gouvernés, la lutte contre l’insécurité, l’accès à l’éducation et à la santé, la croissance économique. Selon lui, le régime IBK a échoué sur toutes ces questions. À ses dires, le premier quinquennat du président IBK est caractérisé par le népotisme, la corruption, la gestion clanique, l’impunité… “IBK a lamentablement échoué”, a-t-il renchéri.
En réponse à la forte demande de ses militants, le président d’honneur de l’Adp-Maliba, Aliou Boubacar Diallo, a bien voulu accepter d’être candidat pour la prochaine présidentielle. “Oui j’accepte d’être le candidat du parti ! Je serai votre candidat à la présidence de la République“, a-t-il répondu. Et de préciser que sa candidature est pour l’intérêt de tous les Maliens. ” Oui, je suis prêt à me lancer dans la course, non pas pour un intérêt personnel, mais pour la sauvegarde du Mali “, a-t-il indiqué.
Il s’est dit prêt à affronter tous les problèmes auxquels le Mali est confronté. À l’en croire, il pourra réconcilier les Maliens, rassembler la diversité de notre pays, libérer le génie créateur de notre peuple…
Pour finir, le désormais candidat de l’Adp-Mali a rassuré ses militants d’être totalement prêt à diriger notre pays afin de lui redonner toute sa confiance, sa dignité, sa richesse et sa sécurité. Boubacar PAÏTAO
Envoyé spécial à Nioro du Sahel
Le président de la section Adp-Maliba de Nioro du Sahel, Drissa Tiemoko Coulibaly :
“Le choix d’aller à l’opposition a été un véritablecourage politique et une haute vision républicaine”
Profitant de la 1ère conférence nationale de sa formation politique, le président de la section de l’Adp-Maliba de Nioro du Sahel a dressé un tableau sombre de la gouvernance IBK. Aussi, il a dénoncé les soubresauts et coups bas dont son parti a été victime durant le premier quinquennat du président IBK. Il a également saisi l’occasion pour inviter les militants à se battre pour la victoire de leur candidat lors de la prochaine élection présidentielle.
Visiblement très satisfait de la position de l’Adp-Maliba sur l’échiquier politique, le président de la section de la ville sainte, Drissa Tiemoko Coulibaly, dans son intervention, a d’abord apprécié la montée en puissance de son parti en si peu de temps. À le croire, avec un député élu à l’Assemblée nationale, deux maires et 20 conseillers, l’Adp-Maliba se classe parmi les premières forces politiques dans le cercle. À ses dires, la section de Nioro du Sahel compte 150 comités et 16 sous-sections. S’y ajoute la récente adhésion massive des militants d’autres partis politiques.
Évoquant la tenue de la conférence nationale, il n’est pas passé par quatre chemins pour annoncer qu’elle s’est tenue dans le cadre des préparatifs des prochaines échéances électorales que notre pays s’apprête à organiser. Et de préciser que les délégués feront une analyse sans complaisance des forces et des faiblesses du parti pour mieux se préparer à aborder ces joutes électorales. Selon lui, après cette conférence, la victoire pour Koulouba est certaine.
Drissa Coulibaly a profité de l’occasion pour dénoncer les dérives du régime IBK. Et d’expliquer la cause du départ de l’Adp-Maliba de la majorité présidentielle. Selon lui, il est dû à la “traitrise” de l’actuel régime. “Nous avons subi la plus haute trahison politique nationale. Raison pour laquelle nous avons décidé de rejoindre les rangs de l’opposition. Le choix d’aller à l’opposition a été un véritable courage politique et une haute vision républicaine”, a-t-il renchéri.
Aux dires du président de la section Adp-Maliba de Nioro du Sahel, son parti gagnera sans doute la présidentielle de 2018. ” Ce nouveau départ sera la victoire certaine des forces démocratiques sur les forces du mal, de la trahison et du mépris “, a-t-il ajouté.
Pour finir, il a rassuré les militants et sympathisants de l’Adp-Maliba de la victoire finale de leur candidat lors de la prochaine présidentielle.
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Boubacar PAÏTAO,
Envoyé spécial à Nioro du Sahel
Source: Aujourd’hui-Mali