Les jihadistes, opérant dans le Centre du pays, ont désormais une autre cible d’attaques, les investissements de l’Etat (chantiers et bâtiments publics). Récemment, des matériels d’un pont en chantier à Djenné ont été détruits par des hommes armés.
Le pont en chantier pour faciliter l’entrée dans la ville de Djenné a couté à l’Etat malien plusieurs milliards (plus de 36 Milliards FCFA). En principe, son inauguration devait intervenir dans moins de cinq mois. Animés d’une mauvaise foi, les Hommes armés, agissant en maîtres absolus dans le Centre du pays, s’adonnent à des pratiques entravant désormais le développement de la zone.
La destruction des investissements de l’Etat démontre que les jihadistes n’ont aucune vision idéologique que de freiner l’avancement des localités qu’ils prétendent défendre contre le pouvoir central de Bamako.
Dans cette partie du pays, ce sont plus de 500 écoles qui sont fermées à cause de l’insécurité. L’absence de l’administration a été le terreau fertile à l’enrôlement des écoliers déscolarisés et des chômeurs dans le jihadisme qui gangrène aujourd’hui toutes les Régions du Centre et le Nord du pays.
La nouvelle approche des militaires maliens pour détruire chacune des bases des hommes armés au centre et au Nord fait grincer les dents. La communauté peulh dénonce l’amalgame et demande l’arrêt de cette opération entamée, il y a quelques jours, par les FAMA dans la zone.
A Dialloubé, l’armée régulière affirme avoir détruit une base importante des jihadistes avec environ trente morts et fait des prisonniers. Sur le chemin de retour, un véhicule des FAMA a sauté sur une mine faisant 4 morts, selon une source sécuritaire malienne.
Le mardi dernier, les Responsables de Tapital Pulaku ont rencontré les Leaders religieux du Mali pour exprimer leurs inquiétudes et l’amalgame dans la lutte contre les jihadistes. « Les peulhs ne sont pas des jihadistes », lance l’un d’entre eux, visiblement contre la nouvelle approche de lutte adoptée par la hiérarchie militaire dans le Centre du pays.
Dans le Centre du Mali, les Hommes armés adoptent une nouvelle pratique de destruction des biens de l’Etat, l’armée régulière passe à l’offensive.
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H.S
Source: Le Soft
