Le collectif des Régions Non Opérationnelles a abrité le samedi 1O mars dernier une 13ème rencontre pour l’opérationnalisation desdites régions à Kita dans le domicile du Chef de quartier de Makandianbougou.
Toutes les nouvelles régions non opérationnelles étaient représentées par leurs délégués : Nioro, Nara, Dioila, Bougouni, Koutiala, San, Bandiagara, Douentza et Kita.
Déçu de ne pas être pris au sérieux dans son combat pour la mise en œuvre inclusive de la loi n°2012-017 du 2 mars 2012, le Collectif des régions non opérationnelles (CRNOP) vient de bénéficier du soutien des notabilités. Ces dernières ont décidé de ne plus recevoir un membre du gouvernement à partir du 24 mars prochain jusqu’au découpage administratif et la nomination des gouverneurs.
Les neuf régions non opérationnelles de la loi n°2012-017 portant création des onze nouvelles régions ont tenu samedi dans le vestibule d’attente de Kita une assemblée générale pour dégager, de commun accord avec leurs notabilités, la nouvelle stratégie de combat pour être mises dans leurs droits.
Les chefs de village des régions non opérationnelles (Nioro, Nara, Dioïla, Bougouni, Koutiala, San, Bandiagara, Douentza et Kita), dans une déclaration signée par le CRNOP, ont décidé de commun accord de ne plus recevoir un membre du gouvernement dans leurs vestibules, jusqu’à l’opérationnalisation de leurs régions.
Selon l’un des représentants de Koutiala à cette AG, en la personne de Bourama Koné, secrétaire général de la coordination des chefs de village du cercle de Koutiala, cette promesse d’IBK n’enlève en rien leur engagement dans le combat du CRNOP.
Par ailleurs, certains jeunes des localités concernées ne cessent de mener des luttes et de lancer des appels à l’endroit du gouvernement pour qu’il tienne leur promesse.
Selon un témoignage de Bara Diall, un jeune très engagé pour le développement du cercle de Bandiagara, l’Etat doit tenir sa promesse et procéder à la régionalisation de leur cercle.
« Bandiagara est un cercle depuis 1903, l’un des cercles les mieux développés et les plus grands du Mali. Un cercle historique avec une pluralité ethnique qui lui donne toute sa splendeur, elle est aussi une zone de maraichage, de tourisme, de commerce et d’élevage par excellence des peulhs. Beaucoup d’infrastructures de l’Etat existent : le CS Réf, la préfecture, un tribunal omnisport, des écoles, des services d’agriculture et d’élevage, l’EDM S.A, bref tout le nécessaire y est» a-t-il dit.
Joint par téléphone depuis Douentza, Oumar Dicko, un enseignant à la retraite appelle l’Etat à s’engager d’avantage pour la régionalisation de son cercle.
« Douentza fait parti des cercles les plus grands et développés du Mali avec 15 communes, et était bien lancé dans la modernisation jusqu’à l’avènement de la crise, qui malgré continue à se développer. Nous sommes entre le nord et le sud du pays, tout passe par ici et le cercle mérite vraiment d’être érigé en région » a-t-il souligné.
Pour terminer, le CRNOP a dénoncé l’indifférence des plus hautes autorités pour leur opérationnalisation. Aussi, il ne décolère pas contre les députés de leurs localités qui, selon lui, n’ont rien fait pour témoigner leur soutien à cette cause.
Nouvelle régions non opérationnelles CRNOP interpelle l’Etat
M.S
Source: Le Soft