Ras Bath 1ères concertations populaires comités CDR voulons démystifier pays
Du samedi 24 au dimanche 25 mars 2018, le Collectif pour la Défense de la République (CDR) a tenu au ‘’Carrefour des Jeunes’’ de Bamako ses toutes premières concertations populaires des comités de base. Pendant deux jours plus de 800 délégués venus de l’intérieur et de l’extérieur du pays ont réfléchi sur la vision du CDR pour l’alternance 2018. La cérémonie d’ouverture de cette assise était présidée par le porte-parole du CDR, Mohamed Youssouf Bathily dit ‘’ Ras Bath’’.
La cérémonie d’ouverture de ces premières concertations du Collectif pour la Défense de la République(CDR) a également enregistré la présence de plusieurs responsables de formations politiques, parmi lesquels Tièbilé Dramé (PARENA), Cheick Modibo Diarra (RPDM), Soumaïla Cissé (URD), Moussa Sinko Coulibaly et d’autres. Ces leaders dans leur intervention respective ont tous exprimé leur souhait pour l’alternance en 2018.
Le porte-parole du CDR dans son intervention a tout d’abord tenu à faire l’historique du Collectif pour la Défense de la République. Selon lui l’idée est née en 2013 lorsqu’ils étaient tous membres du mouvement les ‘’ SOFAS ‘’, qui a vu le jour après le Coup d’Etat de mars 2012 pour la défense de la sécurité du pays et le retour à l’ordre constitutionnel. Toujours selon lui, ce mouvement était essentiellement animé par des artistes. Avec la levée du couvre-feu et l’état d’urgence, les artistes ont été contraints par des obligations pendant une année, il est donc resté seul avec Alou Keita pour animer ce collectif. « Or, il n’est pas facile de parler seul au nom d’une organisation sans leur présence » a-t-il dit
Avec le refus de la France pour l’entrée des militaires maliens à Kidal, ils ont lancé un appel à tous les Maliens pour dénoncer l’ambigüité de la politique française et donner un poids à l’Etat afin de s’imposer dans les négociations en Alger. C’est ainsi que plusieurs associations se sont regroupées pour former le Collectif pour la Défense de la République (CDR).
Il dira qu’après la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, le CDR s’est donné une nouvelle mission qui est de lutter pour la cause de notre pays : « la cause de la chute du Mali est la mauvaise gouvernance, et cela est dû à la démission du citoyen dans sa mission de contrôle de citoyen » a-t-il déclaré.
Rast-Bath n’accuse pas les dirigeants pour la chute du Mali, mais les citoyens qui ont démissionné. « 147 députés, 703 maires et 1 seul président, si ceux-ci parviennent à prendre la part de 17 millions d’individus, on doit nous accuser nous-mêmes » a-t-il affirmé. Et d’ajouter que : « le Mali n’est gâté pas par les acteurs du mouvement démocratique, mais par l’ensemble des Maliens ».
Pour lui, le citoyen doit chercher le savoir, car selon lui, l’information est capitale dans la construction de l’homme. « Et l’information a été cachée au citoyen malien parce qu’elle est donnée dans une langue étrangère, que nous les citoyens ignorons » a-t-il fait savoir.
« Nous, nous voulons démystifier le pays. Si le pays est connu par le citoyen, il saura que le pays c’est à lui, et tout ce qui t’appartiens tu ne joueras pas avec » a dit le porte-parole du CDR.
Le CDR et l’alternance !
Sur la question de l’alternance, le porte-parole du CDR dira que l’alternance c’est le changement de soi, commençant par le changement de comportement lors des élections. Selon lui les élections sont devenues dans notre pays : un marché pour le citoyen, une opportunité pour enrichir son carnet d’adresse, un moment pour augmenter son capital.
Pour lui, le CDR ne place pas son espoir au président, mais au peuple à contrôler le président. D’où la tenue de ces concertations pour un changement dans la façon de réfléchir. Elles seront, le lieu d’évaluation sur la gestion des cinq années passées dans tous les secteurs, voir ce qui a marché et ce qui n’a pas marché afin d’apporter un changement.
Par Jean Joseph Konaté
Ras Bath 1ères concertations populaires comités CDR voulons démystifier pays
Source : Le Sursaut