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Crise du nord : Le Mali pris entre le marteau terroriste et l’enclume néocolonialiste

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Le carrefour des jeunes de Bamako a servi de cadre à Jiriba Koro d’expliquer aux Hommes des médias l’origine et la nature de la crise du Nord du Mali, l’échec de la communauté internationale, les raisons du blocage de l’Accord d’Alger de 2015, le phénomène de l’entreprise terroriste Azawad soldé  par des crimes. C’était le samedi 17 mars 2018.

 

Dans sa déclaration liminaire, le conférencier, Sidiki Kouyaté, porte-parole de Jiriba Koro, a fait comprendre que la crise malienne est une affaire montée de toutes pièces, et née de la volonté manifeste des autorités françaises voulant pérenniser le colonialisme jusqu’à la fin des temps chez les peuples dominés.

 

Il faut, selon lui, remonter à la période 1958-1960 pour comprendre les genèses de cette crise, notamment l’échec du projet français de créer une Organisation Commune des Régions Sahariennes (OCRS), l’option malienne en faveur des États associés au sein de la Communauté Franco-africaine, à la suite du référendum du 28 septembre 1958, que la France a jugé inadmissible. Et  la politique socialiste adoptée par le Mali, désapprouvée par le colonisateur ; car, contraire à sa nouvelle vision vis-à-vis de ses colonies.

 

«Pour un colonialiste, ces actions sont beaucoup plus nobles de la part d’une colonie », a ajouté Monsieur Kouyaté.

 

Pour reprendre la main, la France a opté pour la «Politique  de noyautage», consistant à diviser pour mieux régner ou déstabiliser les régimes. Celle-ci se traduira à travers la convention de  Bourem du 15 septembre 1907 qui consacra la création de la tribu des Iforas, désormais séparée de celles des Iwillimidens de Fihrun Ag Alansar. D’où l’opposition de ce dernier qui sera assassiné par la France et ses Touareg acquis à leur cause. Cet assassinat sera l’origine des conflits entre les Touaregs,  qui est une « guerre par procuration » ou « guerres proxy » que le colonisateur dénommera la rébellion touareg.

 

«C’est une aberration, mais une ruse pour en donner une connotation identitaire voire minoritaire. Or, le Mali est un ensemble de minorités », a expliqué le conférencier qui martelé que: « La question de minorité sur le plan ethnique au Mali est un faux débat. Le Mali a toujours su gérer la diversité ethnique sans problèmes».

Aux dires de Sidiki Kouyaté, l’entreprise terroriste qui sévit au Mali, avec à la clef la criminalité transnationale, est née de la rébellion dénommée la révolte d’Illadi Ag alla Albacher à Kidal. Une rébellion dont l’objectif est de venger la mort de son père tué le 15 juillet 1954 assassiné par un Sergent français Huguet.

 

Pour ce qui est de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale de 2015, signé sans l’aval du Peuple malien, il est piégé. «Une forme de prime à la violence au profit des rebelles», dénonçait  Nicolas Normand, Diplomate français, au moment de la signature de l’Accord.

 

A en croire au porte-parole du mouvement, la politique française est dictée par l’armée. Car, estime-t-il, les bases militaires sont les moyens de pression sur l’autorité politique en place.

 

«La communauté internationale est en train de marcher sur les pas de la France pour la recolonisation », a expliqué le porte-parole de Jiriba Koro.

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D.C.A.

Source: Le Soft

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