Selon le dernier rapport du secrétaire général des Nations unies sur la situation au Mali, le gouvernement a proposé un processus progressif qui commencerait par l’intégration de 4900 ex-combattants, tandis que les groupes signataires ont insisté sur l’intégration de 10 000 à 14 000 ex-combattants.
Malgré la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du Processus d’Alger, sa mise en œuvre tarde à se concrétiser à souhait. Le volet le plus important est sans nul doute les opérations de cantonnement, de désarmement, démobilisation et réintégration des ex-combattants.
A en croire un récent rapport du secrétaire général sur la situation au Mali, dans le volet défense et de sécurité de l’accord pour la paix, depuis fin septembre, les parties signataires, par l’intermédiaire de la Commission d’intégration et du Conseil national pour la réforme du secteur de la sécurité, ont tenu des séances de travail sur la définition des critères et des quotas pour l’intégration des ex-combattants dans les Forces armées et de sécurité.
Selon la même source, les parties signataires se sont mises d’accord sur la plupart des conditions requises pour l’intégration et les quotas pour les forces paramilitaires, mais ne sont pas parvenues à s’entendre sur le nombre d’ex-combattants qui doivent être intégrés dans les Forces armées.
Le même rapport précise que le gouvernement malien a proposé un processus progressif qui commencerait par l’intégration de 4900 ex-combattants, tandis que les groupes signataires ont insisté sur l’intégration de 10 000 à 14 000 ex-combattants.
“L’absence de consensus sur les quotas d’intégration pour les Forces armées continue de retarder le lancement des opérations de cantonnement et de désarmement, démobilisation et réintégration, outre la réforme du secteur de la sécurité. Le Conseil national de la réforme du secteur de la sécurité a élaboré une feuille de route pour la mise au point de la version définitive de la stratégie de réforme du secteur de la sécurité nationale”.
Si la Commission nationale du désarmement, de la démobilisation et de la réinsertion a réaffirmé que les projets de réinsertion socioéconomique ne pourraient commencer qu’après que les combattants des mouvements signataires auraient rejoint les opérations de cantonnement et de désarmement, démobilisation et réintégration, la liste des combattants des mouvements signataires se fait toujours attendre.
Néanmoins, les travaux visant à améliorer les dispositifs de sécurité des huit sites de cantonnement se poursuivent dans l’intervalle.
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Y. Doumbia
Source: L’Indicateur du Renouveau