Célébrant la commémoration du 26 mars 1991, le secrétaire général de l’AEEM, Abdoul Salam Togola a indiqué que son organisation ne peut être dissoute comme sollicitée par certaines personnes lors d’un séminaire sur l’éducation, tenu à Bamako.
Les actuels dirigeants de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali ont organisé une conférence débat sur l’évolution de leur mouvement ; de la création de l’AEEM à nos jours. Animée conjointement par le Secrétaire Général Abdoul Salam Togola et deux de ses ainés, cette conférence débat s’est déroulée sur la colline du Savoir de Badalabougou, dans l’Amphi Théâtre 2000 places de l’ex FLASH, le jeudi 29 mars dernier.
Devant un parterre d’étudiants et anciens membres de l’AEEM comme Nouhoum Togo de PDES, Issa Mariko, Aboubacar Camara et Mahamane Mariko et tant d’autres, l’AEEM a fêté l’avènement de la démocratie au Mali, en organisant une conférence débat sur le thème « AEEM : Origine-Objectifs-Bilan ».
Après une série de communications sur l’origine et les objectifs de l’AEEM jusqu’à l’assassinat de Cabral présentées par les ainés, Abdoul Salam Togola a pris la parole. Ainsi, le Coordinateur Général s’est dit ému de l’initiative du jour et s’engage à mettre en défi tous les détracteurs de son association. Ce, en déclarant haut et fort que «l’AEEM ne peut pas être dissoute ; car, elle est née de la volonté du Peuple ; son récépissé n’est la propriété de personne et tout vient de cette association ».
Selon lui, de l’Indépendance nationale du Mali à l’avènement de l’ère démocratique jusqu’à nos jour, l’AEEM a toujours joué un rôle déterminant dans les combats politique et socio-économique de ce pays. Et il ajoute que les objectifs de l’AEEM restent les mêmes, ils n’ont pas changé et ne changeront pas à notre temps. Donc, personne ne peut et ne pourra faire dévier l’AEEM de son chemin. En outre, Abdoul Salam Togola révèle que tout le monde veut être avec l’AEEM mais tout le monde ne peut pas être avec elle.
Il a, enfin, cité quelques actions que l’AEEM a eu à faire à son mandat.
Le Bureau a fait une tournée à Tombouctou où le lycée manquait d’eau et d’électricité depuis des mois. Le campus était à ciel ouvert, sans aucune protection des étudiants.
Les autorités des Départements de tutelle n’étaient pas au courant et c’est l’AEEM qui a permis de rénover ces lieux. Une utilité qui n’est donc pas à prouver. Aussi, le bras de fer pour Kabala a donné raison à l’AEEM ; car, il a été que les autorités se sont toujours montrées négligentes face aux pertes en vies humaines enregistrées sur le trajet ralliant le campus universitaire au Centre-ville de Bamako.
Finalement, il y a eu la pose de la pierre d’un projet de construction de la route principale de Kalabancoro à Kabala. La cérémonie a eu lieu le lendemain de la conférence, le samedi 30 mars 2018. Ce projet est un bien commun ; car, bien avant l’ouverture de cette cité universitaire, les populations de Kabala subissaient des drames sur cette route. Cela, depuis des années.
«Nous avons montré que l’Etudiant malien ne se laisse pas faire ; d’où, l’aboutissement de notre combat mené ces dernières semaines. Il faudrait que l’opinion nationale sache que le campus de Kabala est une volonté de l’AEEM qui s’est battue pour l’élimination des quotas dans les universités, pour que chaque étudiant malien ait accès aux choix de son université », a rappelé le Coordinateur Togola.
Désormais ce sont sur la base des acquis que tout se jouera au niveau de la famille estudiantine. Enfin, Abdoul Salam Togola a indiqué que l’AEEM ne sera aucunement politisée par qui que ce soit. Conscient du contexte électoral de l’heure, il a réfuté toute idée d’allégeance aux leaders politiques qui, parfois, sont des partenaires et pas plus.
Au-delà de Bamako, des missions sont faites dans le pays profond pour faire le point de la situation aux élèves et étudiants. Il entend ainsi jouer son rôle de veille et d’alerte citoyenne.
Abdoul Salam Togola, secrétaire général AEEM L’AEEM ne peut pas être dissoute son récépissé propriété personne
M.T
Source: Le Soft