Hier, mardi 03 avril 2018, des étudiants à l’Institut Polytechnique du Mali(IPM) de Kalaban-Coro se sont violentés, faisant des blessés et des dégâts matériels.
Des groupes d’étudiants se sont livrés à un combat corps à corps d’une rare violence, hier matin, à l’IPM de Kalaban-Coro, au bord du fleuve Niger.
Selon nos sources, il y a eu des blessés graves et plusieurs motos Jakarta détruites.
« J’ignore le mobile de leur affrontement. Subitement, ils ont commencé à se tabasser dessus jusqu’à ce que certains tombent à même le sol et s’évanouirent. Ce sont des garçons se situant entre 18 et 22 ans environ », raconte notre interlocuteur témoin de la scène qui ajoute que plusieurs motos ont été détruites par un clan d’étudiants.
Selon lui, tout est rentré dans l’ordre sans l’intervention des forces de l’ordre. Et les cours ont repris aussitôt dans l’établissement.
Il faut noter que les étudiants à l’IPM sont ceux des filières en Sciences sociales. Des affrontements entre étudiants sont fréquents dans l’espace universitaire, animé plus ou moins par l’Association des Elèves et Etudiants du Mali(AEEM).
En décembre 2017, des affrontements ont eu lieu sur la colline du Savoir et entrainé la mort d’un étudiant et deux autres blessés.
Depuis très longtemps, les violences entre étudiants à l’Université sont quotidiennes. Au cours de l’année 2017, une descente de la police nationale sur la colline du Savoir de Badalabougou a fait la découverte d’un important arsenal de guerre (coupe-coupe, arme à feu…)
Les violences dans les universités inquiètent aussi les professeurs. «L’espace universitaire vit dans l’insécurité totale aussi bien que les étudiants, les enseignants et personnel administratif avec ces violences», constate le vice Doyen de la FST, Bernard Sadio, pour qui, tout cela montre l’insécurité ambiante que vit l’espace universitaire.
Ousmane Wane, professeur de géologie à la faculté d’ajouter son ras-le-bol de vivre dans un climat de violence perpétuelle.
« On est dans une enceinte qui est censée donner le savoir, mais ce qu’on observe, c’est de la violence, une violence de tous les jours », avait-il exprimé à la suite des affrontements entre les étudiants en 2017.
Les campagnes de sensibilisation de prise de consciences que mène l’AEEM pour stopper les violences dans l’espace universitaire ne semblent pas servir les futurs cadres du Mali en formation, actuellement dans les Universités de Bamako.
Pour trouver une solution contre les pratiques malsaines des étudiants et faire de l’Université de Bamako, un cadre d’apprentissage et de formation des élites, les autorités du Mali sont fortement interpelées.
Violences Universitaires étudiants entretuent IPM
Habi Sankoré
Source: Le Soft
