La tenue de la présidentielle de 2018 continue de diviser la classe politique à trois mois du scrutin. Le président du Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR) propose de juguler la crise sécuritaire à travers la conjugaison des efforts des forces vives de la nation, car, pour lui, “la priorité des Maliens, ce n’est pas les élections”.
Les autorités sont claires : la présidentielle aura lieu le 29 juillet malgré la situation sécuritaire à l’origine de reports des communales, régionales, locales. Mais, Choguel Maïga, président du Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR), membre de la Convention de la majorité présidentielle, ne partage pas la logique gouvernementale sur l’organisation de la présidentielle. Il l’a annoncé dans l’émission politique d’Africable télévision.
Pour le patron du parti du Tigre débout, il faut prendre en compte le contexte sécuritaire avant de se lancer dans une joute électorale. Pour dire il n’a pas changé de vision sur la tenue des élections. Selon lui, depuis 2012, il prêchait “l’union sacrée autour de la nation”. Et il s’est engagé contre la tenue de la présidentielle de 2013.
“Quel que soit le président qui va venir dans la situation actuelle, il ne peut pas gouverner”, a-t-il estimé. Comme Choguel Kokala Maïga, Seydou Badian avait proposé le report de la présidentielle et la mise en place d’un gouvernement d’union nationale novembre 2017. “Les Maliens doivent se parler pour dire que la nation est en danger”, a préconisé le proche de Moussa Traoré, ancien président du Mali.
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Yehia Mahmoud
Source: L’Indicateur du Renouveau