Les accusations contre les Forces armées maliennes (FAMa) se multiplient depuis vendredi et on évoque plus de 30 personnes exécutées depuis le début de l’année contre une dizaine en 2017, selon Human Right Watch et les associations de défense des Peulhs.
Tabital Pulaku écarte toute idée de tentative d’évasion des 14 Peulhs concernés par le drame de vendredi et assure même qu’ils ont été “exécutés sommairement”, ce que réfute pour l’heure le gouvernement qui a saisi un procureur militaire pour enquêter.
Toujours est-il que ces accusations mettent le gouvernement dans une position délicate, car elles l’obligent à ne pas s’attirer les foudres des bien-pensants d’un côté et de l’autre côté ceux qui le trouvent incapable de châtier les présumés coupables pour ne pas provoquer des révoltes au sein des FAMa soumises à de fortes pressions dans les localités du Centre où il est impossible de faire le distinguo entre jihadistes et paisibles citoyens.
La gêne du ministre de la Défense et des Anciens combattantes est perceptible dès qu’il se prononce sur le sujet. Il ne peut alors botter en touche les accusations portées contre les FAMa et afficher en même temps une confiance sans limite en nos hommes en uniforme.
Le gouvernement est désormais placé entre l’enclume du soutien sans faille aux FAMa et le marteau du monde entier.
En mot Dilemme cornélien
DAK
Source: L’Indicateur du Renouveau