L’émissaire des Nations unies au Mali, Mahamat Saleh Annadif, presse le Canada d’envoyer les hélicoptères promis à la force de paix de l’ONU, un déploiement pour éviter qu’il n’y ait pas de « trou » avec le départ en juin des engins allemands.
Le Canada a promis de nous fournir « six hélicoptères » alors que « notre déficit d’appareils est de 12 », a précisé M. Annadif.
Nous manquons d’hélicoptères de transport, de combat.
S’adressant aux médias, M. Annadif a déclaré que l’aide canadienne « ne comble pas tous les déficits ». Le Canada nous promet ses hélicoptères pour août, mais « on les veut pour juin », a-t-il ajouté.
L’émissaire onusien a indiqué que la question d’une force de réaction rapide au sein de la mission de paix était toujours en discussions avec le gouvernement canadien, qui pourrait y participer. « Nous sommes preneurs », mais « on n’a pas encore de réponse » du Canada, a-t-il poursuivi.
À la demande de l’ONU, le gouvernement Trudeau s’était engagé à déployer une force opérationnelle aérienne dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée en mission de paix auprès des forces de l’ONU au Mali (MINUSMA).
Les six hélicoptères canadiens pourraient servir à déplacer des Casques bleus, mais aussi appuyer la force multinationale qui lutte contre le terrorisme dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Le conseil de sécurité de l’ONU a autorisé en décembre une opération de maintien de la paix au Mali à porter assistance au G5 Sahel, une force militaire composée de troupes provenant de cinq pays africains.
La mission de paix au Mali, lancée au printemps 2013, est actuellement la plus dangereuse du monde. Selon les plus récents chiffres de l’ONU, 162 militaires et experts y ont perdu la vie, notamment dans des attaques menées par des groupes djihadistes contre des convois de ravitaillement.