Accueil INSECURITE Cacophonie sécuritaire au Mali : La situation est grave ou désespérée ?

Cacophonie sécuritaire au Mali : La situation est grave ou désespérée ?

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Ce n’est un secret pour personne que depuis un certain temps, les populations maliennes ne dorment plus que d’un œil. Aucune région, de Kayes à Kidal n’est épargnée. Le phénomène est tellement complexe qu’on ne sait plus à quel saint se vouer.

 

Comme ne le dit pas Jean de la Fontaine dans une de ses fables « Les animaux malades de la peste », l’insécurité actuelle au Mali, est un mal qui est loin d’être une invention du ciel,  ce n’est ni plus ni moins qu’une trouvaille des hommes au nom des inégalités sociales criardes, de la mauvaise répartition des richesses, du chômage chronique, de la misère rampante, du sort lamentable réservé aux jeunes, espoirs de demain.

La recrudescence des attaques à répétition des groupes djihadistes ajoutée à l’immobilisme de l’Etat central ont fini par créer chez le citoyen malien, des sentiments qui évoluent entre tristesse, désespoir, désolation, inquiétude, illusion, capitulation. L’insécurité grandissante qui a abouti à l’instabilité acérée  assombrit chaque jour davantage le ciel malien  malgré la présence des forces étrangères qui sont sensées épauler les FAMAS.

Chaque semaine le sang coule à flot endeuillant ainsi les familles au Nord, au Sud, à l’Est, à l’Ouest, au Centre. La série noire est toute trouvée.

Dans nos capitales régionales et dans le district de Bamako, les vaillantes forces de sécurité abattent au quotidien un travail de titan dans le cadre de leur exaltante et délicate mission de traquer les bandits où qu’ils se terrent.

Les méthodes utilisées par les malfrats deviennent de plus en plus brutales et meurtrières. Ce mode opératoire de type nouveau, terrorise littéralement la population.

Dans un passé qui s’éloigne allègrement au point qu’il ne sert plus à rien de l’évoquer, les braquages, les cambriolages, les maraudages à main armée, les vols de motos et de véhicules se faisaient mais à moindre échelle.

Aujourd’hui, ils sont devenus monnaie courante. Ces odieux larcins sont commis de jour comme de nuit par les bandits de grand chemin malgré la vigilance et la détermination affichées par les increvables forces de l’ordre et de sécurité.

Au début, les gangs de malfrats exhibaient leurs armes à leurs victimes pour les dissuader d’opposer une quelconque résistance. De plus en plus, on constate qu’ils en font usage avec un sang-froid indescriptible pour obtenir leur butin.

Les vaillants éléments de la police, de la gendarmerie et de la garde républicaine font de leur mieux avec la multiplication des patrouilles diurnes et nocturnes d’envergure dans cette lutte implacable engagée contre l’insécurité.

Les plus hautes autorités de l’Etat doivent tout mettre en œuvre pour doter les agents de sécurité en moyens adéquats pour circonscrire le mal .Elles  sont plus que jamais interpellées pour la cause. Ce fléau doit être combattu avec la dernière énergie, condition sine qua non de redonner espoir à tout un peuple longtemps éprouvé par le phénomène.

 

S’il y a un problème qui  coupe le sommeil  à pas mal de maliens aujourd’hui, c’est la prolifération des armes de fabrication artisanale au Mali en général et à Bamako en particulier. Dans cette période d’insécurité grandissante, il urge d’organiser  la tenue d’une rencontre nationale qui consacrerait un plan d’actions de lutte contre le fléau. Ce n’est un secret pour personne que dans le lot des armes saisies à Bamako, 90 pour cent appartiennent à cette macabre catégorie. Les ateliers de confection de ces outils de mort sont loin d’être réglementaires dans leur majorité. Nombreux  parmi eux opèrent en toute illégalité. Il faut les fermer purement et simplement. Beaucoup de maliens sollicitent enfin qu’il plaise à l’Etat de se concentrer sur le phénomène en vue de l’anéantir.

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Prosper Ky

Source: La Révélation 

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