Damas (Syrie) – Des forces de sécurité du régime syrien sont entrées samedi dans la ville de Douma, ultime fief rebelle dans la Ghouta orientale, près de la capitale Damas, ont rapporté des médias étatiques.
“Des unités des forces de la sécurité intérieure entrent à Douma”, a indiqué la télévision d’Etat, précisant que la ville rebelle sera vidée d’ici quelques heures “de la présence terroriste”, en allusion aux combattants rebelles.
L’annonce intervient alors que les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont mené samedi peu avant l’aube des frappes en Syrie, en représailles à une attaque chimique présumée qui se serait déroulée il y a une semaine jour pour jour dans la ville de Douma.
Le régime syrien avait démenti toute responsabilité dans l’attaque chimique présumée du 7 avril, qui selon des secouristes a fait plus de 40 morts.
Mais dès le lendemain, les rebelles de Jaich al-Islam, retranchés à Douma, avaient finalement été contraints d’accepter un accord d’évacuation parrainé par la Russie.
Des milliers de personnes, combattants et civils, ont déjà quitté la Ghouta orientale pour rejoindre des territoires rebelles dans le nord syrien. Parmi eux, la plupart des hauts gradés du groupe rebelle, dont le chef Issam Bouwaydani.
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a confirmé l’entrée samedi des forces de sécurité du régime, assurant que “les derniers combattants souhaitant un départ” ont quitté la ville.
Selon les termes de l’accord annoncé dimanche, les rebelles refusant de se retrouver sous contrôle gouvernemental doivent quitter la ville. Les autres peuvent régulariser leur situation et rester, en contrepartie du déploiement de la police militaire russe.
L’annonce intervient alors qu’une équipe de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) doit entamer samedi son travail à Douma. Elle avait été officiellement invitée par le pouvoir syrien.
AFP