Moscou (Russie) – Le président russe Vladimir Poutine a dénoncé samedi “avec la plus grande fermeté” les frappes menées par les Etats-Unis et leurs alliés contre des installations du régime de Damas en Syrie, en représailles à une attaque chimique présumée.
“La Russie dénonce avec la plus grande fermeté l’attaque sur la Syrie, où des militaires russes aident le gouvernement légitime à lutter contre le terrorisme”, a déclaré le président russe dans un communiqué diffusé par le Kremlin.
Le président Poutine a également annoncé que la Russie convoquait une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU pour évoquer “les actions agressives des Etats-Unis et de leurs alliés” en Syrie.
Les frappes occidentales ont été menées “sans l’aval du Conseil de sécurité de l’ONU, en violation de la Charte des Nations unies, des normes et principes du droit international” et constituent “un acte d’agression à l’encontre d’un Etat souverain qui se trouve à l’avant-garde de la lutte contre le terrorisme”, a poursuivi le Kremlin.
Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont lancé samedi des frappes concertées en Syrie contre le régime de Bachar al-Assad, une semaine après l’attaque chimique présumée du 7 avril dans la ville syrienne alors rebelle de Douma, imputée aux forces gouvernementales.
“Les experts militaires russes qui se sont rendus sur les lieux de cet incident imaginaire n’ont trouvé aucune trace d’utilisation de chlore ou d’autre substance toxique. Aucun habitant local n’a confirmé d’attaque chimique”, a ajouté M. Poutine dans cette déclaration.
Selon lui, les Occidentaux ont “montré un mépris cynique” pour l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), qui doit débuter samedi son enquête dans la ville syrienne de Douma, en lançant “une action militaire sans attendre les conclusions de l’enquête”.
“Par leurs actions, les Etats-Unis aggravent encore la catastrophe humanitaire en Syrie, apportent des souffrances à la population civile, favorisent les terroristes, qui tourmentent depuis sept ans le peuple syrien, et provoquent une nouvelle vague de réfugiés”, a encore déclaré le Kremlin.
AFP