Paris (France) – Les frappes occidentales ont détruit samedi une “bonne partie de l’arsenal chimique” syrien et d’autres opérations du même type seront menées si le régime de Damas continue à pepétrer des attaques chimiques, a averti le chef de la diplomatie française.
“Les objectifs qui avaient été fixés ont été atteints (…) Une bonne partie de son arsenal chimique a été détruite”, a déclaré Jean-Yves Le Drian sur la chaîne BFMTV.
Ces frappes visaient aussi à dissuader le président syrien Bachar al-Assad de recourir une nouvelle fois à des armes chimiques contre des civils dans le conflit qui l’oppose aux insurgés, a-t-il dit.
“Sur la question de l’arme chimique, il y a une ligne rouge qu’il ne faut pas franchir et si d’aventure elle était refranchie, il y aurait une autre intervention. Mais je pense que la leçon sera comprise”, a affirmé le chef de la diplomatie française.
Jean-Le Drian a répété qu’il n’y avait “pas de doute” sur l’emploi d’armes chimiques le 7 avril dans la ville insurgée de Douma et assuré bénéficier de renseignements sur l’implication des forces syriennes dans cette attaque dans laquelle au moins 40 personnes ont été tuées.
“Nous avons des renseignements fiables qui montrent que ce sont les forces armées syriennes qui ont managé l’opération”, a déclaré le ministre.
Interrogé sur le fait que l’ordre ait pu être donné au plus haut niveau de l’armée syrienne, il a répondu : “Tout nous laisse à penser que c’est comme cela que cela s’est passé”.
A ce stade, il n’est pas établi que le président syrien lui-même ait pu donner l’ordre, a-t-il toutefois relevé.
Le président français Emmanuel Macron maintient son déplacement prévu fin mai en Russie indépendamment de ces frappes, qui ont visé un allié de Moscou.
“Ce déplacement n’est pas remis en cause. Il faut continuer à parler avec la Russie”, a souligné le chef de la diplomatie française.
“Il faut que la Russie se rende compte qu’elle a voté des textes au Conseil de sécurité qu’il importe aujourd’hui de faire appliquer et (qu’il est nécessaire, ndlr) de ne pas se laisser embarquer par la barbarie de Bachar al-Assad”, a-t-il ajouté en référence aux violations répétées des résolutions sur les cessez-le-feu et l’accès de l’aide humanitaire aux populations civiles.
“Je ne suis pas sûr que Bachar entendra tout mais je pense que Vladimir Poutine est en mesure d’entendre” ces messages, a-t-il voulu croire.
AFP