Accueil Afrique Regard sur le monde : Les enfants de la rue, quel avenir ?

Regard sur le monde : Les enfants de la rue, quel avenir ?

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Regard sur le monde : Les enfants de la rue, quel avenir ?

 

Ils inondent les rues, les marchés et autres lieux publics de la capitale, Bamako. Cela, de Sebenikoro à Bankonin en  passant par les quartiers de Djicoroni-Para, Lafiabougou, Rails-da, Grand Hôtel, Monument de l’Indépendance, Niaréla, Bagadadji, Korofina ; ou de Koulouba à Sénou en passant par les Bozola, Quartier Mali, Badalabougou, Faladiè, … Les enfants de la rue sont partout, sur tous les grands axes, à tous les feux et carrefours.

 

Il est devenu difficile sinon impossible de se déplacer sans se faire apostropher par ces enfants en quête de pitance ou d’une petite pièce pour, disent-ils, manger ou acheter des habits et chaussures. C’est devenu si banal qu’on a fini par s’y habituer et on est presque devenu insensible à tout cela. Mais, en réalité, devons-nous rester indifférents à ce phénomène ?

Ils sont laissés à eux-mêmes et vagabondent à longueur  de journée pour mendier et commettre des larcins par-ci, des attaques anodines par-là. Une question majeure se pose alors : n’ont-ils pas de familles ou de parents ?

En tout état de cause, force est de constater qu’à l’allure où vont les choses, si rien n’est fait, la situation risque d’échapper à tout contrôle. Les rues de Bamako risquent de ressembler  aux dédales  de Harlem City ou du Bronx aux Etats-Unis où les enfants de la rue s’entre-déchirent au vu et au su de tout le monde. Ces enfants doivent bien survivre et pour cela, ils volent, agressent et se droguent même parfois sinon tout le temps. Ces actes répréhensibles sont en réalité des cris du cœur de ces enfants qui n’ont plus de soutien social et de repère moral. Cela fait peut-être de la peine d’en parler, mais il faut se le dire ; les multiples associations et organismes humanitaires qui prétendent venir en aide aux enfants de la rue jouent-ils vraiment leur rôle ? Ne cherchent-ils pas, en réalité, leurs propres intérêts en profitant de cet autre aspect de notre précarité socio-économique?

Loin de vouloir cautionner leurs actes de vol et d’agressions en encore moins de condamner les pouvoirs publics qui font ce qu’ils peuvent pour les aider, mais il s’agit là,  d’un rappel à ces prétendus humanitaires qui doivent accomplir la tâche pour laquelle ils ont opté  volontairement. C’est une façon, non de les indexer, mais d’en appeler à leur bonne conscience pour qu’ils voient la souffrance et la détresse de ces gamins qui n’ont rien fait pour mériter ce qui leur arrive.

Ce fléau est l’affaire de tous et de chacun. Ensemble, menons des actions qui peuvent régler ou, du moins, apporter un petit réconfort à ces êtres innocents ; car, de près ou de loin, nous finirons par être touchés par le phénomène. Pour y remédier, il serait nécessaire de créer un centre de d’apprentissage où ils seront formés et éduqués pour qu’ils puissent faire ce qu’ils auront à faire afin d’éviter de dérapage à caractère d’une bombe à retardement. Promouvoir l’éducation ; car, elle est le seul moyen de se tirer de l’ignorance, de sortir de l’obscurantisme et d’accéder à l’éclatante lumière afin que ces enfants arrivent au finish de devenir des honnêtes citoyens de demain en apportant leurs contributions à l’édification de notre patrimoine commun qu’est le grand « MALIBA ».

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A.M

Source: Le Soft

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