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Élections transparentes et crédibles: pourquoi l’opposition doit se taire !

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Alors que les débats de l’opposition dite démocratique et républicaine se focalisent toujours sur la transparence du scrutin présidentiel de juillet prochain, le gouvernement ne cesse de donner les preuves de sa bonne foi. Pour la promptitude des réponses jusque-là apportées aux préoccupations de l’opposition, les observateurs se demandent si elle ne doit pas enfin se taire.

Au moment où la classe politique entière du pays s’affaire autour des experts de la francophonie pour les opérations d’audit du fichier électoral, le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga tentait de rassurer des milliers de jeunes quant à la tenue du premier tour de la présidentielle le 29 juillet prochain, lundi dernier.
« Tous les électeurs auront leurs cartes dans les 65 prochains jours et toutes les conditions seront réunies pour la bonne tenue du scrutin », a martelé le PM face à ces jeunes de tous les bords politiques.

Et pourtant, depuis plusieurs mois, c’est la même chansonnette au sein de l’opposition dite démocratique et républicaine qui ne cesse d’exiger la tenue, à date, de la présidentielle ; un scrutin transparent, démocratique et accepté de tous. Pour cela, elle revendiquait, la révision de la loi électorale, une opération d’enrôlement spéciale pour les nouveaux majeurs, malgré le bouclage, en octobre-novembre 2017, de la traditionnelle révision des listes électorales, à travers le pays, ambassades et consulats à l’étranger. Enfin, l’opposition posait comme condition, l’audit du fichier électoral.

Aujourd’hui, l’ensemble de ces requêtes ont trouvé leur réponse ou sont en passe d’être définitivement résolues.
Ainsi, le premier novembre 2017, le ministre de l’Administration territoriale, Tiéman Hubert COULIBALY, a procédé au lancement de l’opération spéciale de Collecte des données biométriques des nouveaux majeurs figurants dans la base de données du Recensement administratif à vocation d’État civil (RAVEC) dans le mandé. Cette opération, qui s’est déroulée, du 1er au 30 novembre 2017, a concerné les jeunes âgés de 18 à 22 ans qui représentent 60 % des nouveaux électeurs de l’année en cours sur l’ensemble du territoire national. Malheureusement, pour l’opposition, cette opération n’a pas été à la hauteur des attentes, malgré les efforts de sensibilisation déployés par l’État. Ainsi, seulement 22 000 nouveaux majeurs se sont inscrits, soit 5 % sur une prévision de 400 000 devant être inscrits, selon des informations officielles.

Pour porter la lumière sur les 900 000 supposées cartes électeurs injustifiées par l’Administration en 2013, malgré les échanges d’information entre les représentants de l’État et la classe politique sur cette fameuse question, l’opposition a exigé un audit ‘’indépendant’’ du fichier électoral. Sur cette question, ça y est également. Depuis lundi 16 avril, toute la classe politique participe avec 4 experts internationaux, à ce travail d’audit qui va durer 10 jours. Les travaux, qui se passent à la DGE, sont supervisés par la CENI.
Enfin, depuis le début du mois de mars dernier s’est tenu, l’atelier de révision de la loi électorale. Lequel a validé les propositions d’experts et des représentants de l’ensemble de la classe politique.
« Il ne s’agira pas pour nous de réécrire la loi électorale ni de redéfinir les missions des différentes institutions qui concourent à l’organisation des élections », a indiqué le ministre de l’Administration territoriale. Les propositions qui ont fait l’objet de consensus entre les parties ont été transmises par le gouvernement à l’Assemblée nationale pour validation.

Ayant donc épuisé tous les arguments de contestation, dans le but de paralyser ou de retarder la tenue d’un scrutin transparent en juillet, qu’elle réclame à renfort de publicité, l’opposition s’enlise et parle désormais d’une ‘’certification des élections par l’ONU’’, à l’ivoirienne certainement. Ce cas a-t-il été un modèle pour le monde ? En tout cas, au Mali, la nécessité ne se pose en aucunement ! Sinon, que faire alors de nos structures et institutions mises en place en commun accord par les Maliens, depuis 1992 pour garantir des élections transparentes et crédibles ? Il s’agit de la CENI, de la DGE, de la Cour constitutionnelle ! Décidément, cette opposition, qui n’a peur que sa prochaine défaite, doit se taire au nom de l’honnêteté intellectuelle et politique et du peu de crédit qu’elle accorde encore à son électorat.

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Par Sidi Dao

Source: Info-Matin 

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