Un ministre israélien proche du chef du gouvernement Benjamin Netanyahu a menacé de mort lundi Bachar al-Assad dans le cas où le président syrien permettrait à l’Iran de déclencher une guerre contre Israël à partir de la Syrie.
“Si Assad permet à l’Iran ou à qui que ce soit de déclarer la guerre à Israël à partir du territoire syrien, il en assumera toute la responsabilité et prendra des risques pour l’existence non seulement de son régime mais aussi de sa propre personne”, a prévenu le ministre de l’Énergie, Youval Steinitz, dans une interview au site d’information Ynet.
M. Steinitz, membre du Likoud, le parti de M. Netanyahu, siège aussi au cabinet restreint de sécurité, qui traite des questions stratégiques.
Israël et la Syrie restent officiellement en état de guerre.
Les relations entre les deux pays sont d’autant plus tendues que trois ennemis d’Israël opèrent sur le théâtre syrien: le régime lui-même, l’Iran et le mouvement chiite libanais Hezbollah.
Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, Israël a veillé à ne pas être entraîné dans le conflit. Mais l’Etat hébreu a effectué ces dernières années des dizaines d’attaques contre des positions du régime syrien ou des convois d’armes présentés comme provenant d’Iran et destinés au Hezbollah.
En février, Israël a admis pour la première fois avoir frappé des cibles iraniennes en Syrie après l’intrusion d’un drone iranien dans son espace aérien. C’était la première confrontation ouvertement déclarée entre Israël et l’Iran en Syrie.
Les tensions se sont avivées depuis, éveillant le spectre d’une confrontation irano-israélienne autour du théâtre syrien.
Le 9 avril, une base aérienne située dans la province centrale syrienne de Homs a été la cible d’un raid que le régime de Damas et ses alliés russe et iranien ont attribué à Israël. Au moins 14 combattants pro-régime, dont sept Iraniens, auraient été tués.
L’Iran a promis de riposter.
Ennemi juré d’Israël, Téhéran est l’un des principaux alliés de Bachar al-Assad dans le conflit en Syrie et a joué un rôle important dans les récentes victoires des troupes gouvernementales.
Les responsables israéliens ont refusé de confirmer la responsabilité de leur pays dans le bombardement du 9 avril.
AFP