Au Burkina Faso, la région du Soum continue d’être la proie des hommes armés. Trois personnes dont un chef traditionnel ont été tuées le 24 avril au soir par balles dans le village de Niafo, dans le nord du pays près de la frontière avec le Mali.
Au Burkina Faso, des habitants du village de Niafo ont été la cible d’une attaque ce 24 avril. Le chef du village, son fils et un membre d’un groupe autodéfense ont été abattus au retour de la prière du soir.
Selon un fonctionnaire, il s’agit de la nouvelle tactique des assaillants. « Ils tuent tous ceux qu’ils considèrent comme des collaborateurs des forces de défense et de sécurité », explique-t-il.
Selon un habitant de la région, les incursions sont quasi-quotidiennes dans les villages. « Ces hommes armés mènent chaque jour une opération pour signaler leur présence », précise notre source.
« Ratissage » antiterroriste
La situation est très critique et certains habitants se demandent si le gouvernement en a pris la mesure. « Il faut que le gouvernement sorte de son inaction car les gens ont prêché dans tous les villages poches de Djibo », relate une autre source.
La plupart des fonctionnaires commencent à déserter la région malgré les assurances du gouvernement de renforcer le dispositif de sécurité. Revenus à Ouagadougou, certains enseignants affirment avoir quitté la province du Soum pour sauver leur peau.
Selon une source sécuritaire, des éléments du Groupement antiterroriste ont entrepris un « large ratissage » dans la commune d’Arbinda à laquelle est rattaché le village de Niafo. Mais faute d’équipements adéquats, les forces de sécurité ont du mal à freiner les attaques dans cette région du Sahel burkinabè et les habitants vivent toujours dans la peur.
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Source: RFI