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Concours de recrutement dans la fonction publique des collectivités territoriales/ Le collectif des sortants de l’IFM interpelle l’Etat

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Concours recrutement fonction publique collectivités territoriales collectif sortants l’IFM interpelle l’Etat

 

Les sortants des Instituts de Formation de Maîtres (IFM) du Mali se sont réunis en collectif dénommé le Collectif des Sortants des IFM (CSIFM) afin de forcer la main de l’État à revoir les conditions de recrutement. Ce collectif a initié plusieurs procédures afin de se faire entendre. Mais aucune d’elles  n’a pu donner de fruits. Il n’attend pas baisser les bras .À ce titre, le président du collectif, Issa Dembélé, a mis la rédaction du journal Le Pays dans le bain.

Issa Dembélé

Le collectif des sortants de l’IFM (CSIFM) est un collectif créé en octobre 2017. Il représente tous les sortants des IFM du Mali qui ne sont pas encore recrutés dans la fonction publique des collectivités. De nos jours, ce collectif a des représentations dans beaucoup de régions du Mali : Bamako, Kati, Kita, Sikasso, Mopti et Tombouctou.  Dans les jours à venir, le collectif s’étendra sur toutes les régions du Mali.

L’objectif du CSIFM est de lutter contre les injustices faites aux sortants des Instituts de Formation de Maitres du Mali. Aux dires du président du collectif, avant d’entrer dans les IFM, les sortants sont soumis à un concours après lequel la formation proprement dite commence. La durée de celle-ci dépend du diplôme avec lequel, le lauréat fait le concours. Pour les détenteurs du baccalauréat, ils font deux ans de formation. Quant aux détenteurs du DEF, quatre ans de formation.  Chaque niveau comprend deux stages : un stage d’initiation de 45 jours et un stage de responsabilité de 9 mois.

Alors, selon Issa Dembélé, le collectif ne demande rien de plus à l’État que l’intégration directe et sans condition ni délai de tous les sortants de ces Instituts de formations à la fonction publique des collectivités. Au lieu de les soumettre désormais à ce concours, il faudrait recruter directement tous ceux qui terminent leur formation dans ces Instituts. Cette intégration est un droit pour eux, dit-il. Car dans les autres pays de la sous-région, c’est ainsi que ça se passe. À ce titre le président dudit collectif prend l’exemple sur la police au Mali où une fois recruté au concours, on est directement fonctionnaire, précise-t-il.

Dembélé a tenu à rappeler que lors de ces concours, le quota accordé par l’État reste peu comparé au nombre d’élèves maîtres qui finissent chaque année. Dans certaines filières, il y a plus de 3000 postulants, mais malheureusement l’État ne recrute que 80 ou 100 personnes. À ce titre, il a rappelé aussi l’irrégularité d’organisation dudit concours qui n’a plus été organisé depuis 2016. « Nous demandons seulement à l’État de supprimer ce concours et une fois que les Élèves Maîtres finissent avec les IFM qu’ils soient directement recrutés dans la fonction publique des collectivités de l’État», confie le président du collectif des Sortants de l’IFM au journal Le Pays.

Pour faire entendre leur voix, le collectif avait initié une marche pacifique. À ce titre, une lettre a été adressée à madame le gouverneur du district de Bamako, Ami Kane, qui a donné un avis défavorable prétendant  que le pays se trouve dans un état d’urgence. C’était au cours du mois de mars dernier. Sans baisser les bras, le collectif a voulu faire un setting pour lequel une nouvelle lettre d’autorisation a été envoyée au gouverneur. Mais celle-ci est restée campée  sur sa décision. En conséquence, le CSIFM a sollicité de rentrer en contact directement avec le ministre de l’Éducation nationale à travers une lettre qu’il lui a envoyée depuis le 15 avril dernier, mais jusque-là aucune réponse. Une autre missive a été adressée au ministre de la Jeunesse et de la construction citoyenne pour une audience. Celle-ci est également  restée muette.

En conséquence, puisque les autorités  ne répondent pas aux appels, alors dans les jours à venir, le collectif pourrait décider de s’en passer des autorisations de l’État pour s’emparer des rues de la capitale. Ces actions risqueront de paralyser toutes les écoles du Mali aux dires du président du collectif.

Il faut noter que la marche qui a eu lieu à Mopti le lundi 23 avril était organisée par une cellule de ce collectif. Cela voudrait dire que l’atmosphère du milieu scolaire dans les jours à venir risque d’être tendue à l’approche des examens de fin d’année.

Fousseni TOGOLA

 

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Source : Le Pays

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