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Edito : La fainéantise chronique d’un régime sangsue !

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Ibrahim Boubacar Kéïta a pris le pouvoir avec 77,6% de suffrages en août  2013. Depuis cette prise du pouvoir, le malheur s’est abattu sur les Maliens.  Le taux d’analphabétisme a bondi à plus de 70% avec plus de 70 élèves par classe. Il n’y a même plus d’école au Mali depuis 11 mois avec des grèves d’enseignants qui s’enchaînent. L’année blanche est en train d’être validée comme au temps où le même IBK était Premier ministre.

Sous sa gouvernance, la moyenne de passage en classe supérieure est descendue de 9/ 20 jusqu’à 5/20. Insécurité, sur pauvreté, IBK a échoué à 100% dans tous les secteurs clés où il avait orienté sa campagne. Elu dans l’espoir qu’il soit la solution pour la paix et la réconciliation nationale et la résolution de la crise du Nord, il a été malheureusement très loin de combler cet espoir. Avec un pilotage à vue, IBK a échoué à appliquer l’Accord de paix et de la réconciliation d’Alger.

Membre de l’Internationale Socialiste, il a fait passer le Mali de pays indépendant à une simple base militaire française.

En 2017, IBK a fait couler toutes les larmes de ses yeux pour Damien Boiteux, un soldat français mort au Mali, alors qu’il n’avait jamais adressé les condoléances aux familles de milliers de victimes d’Africains tués par  BokoHaram ou tous les milliers de Maliens maltraités, esclavagisés et tués en Libye. Depuis l’élection d’IBK, les jeunes Maliens pleurent seuls tels des orphelins, pendant que lui, pleure pour la France.

Président de la République d’un pays en guerre contre le terrorisme mais cela n’a pas empêché le Mandé Mansa d’acheter des voitures de luxe et de reconstruire sa maison de Sébenicoro de manière luxueuse pendant son quinquennat émaillé par le laisser aller, le népotisme, la gabegie, les malversations financières et l’impunité.

Aucune poursuite n’a été engagée après la révélation par le Vérificateur général, dans un rapport publié en octobre 2015, d’irrégularités financières dans l’achat de l’avion présidentiel et de matériel militaire, en 2013 et 2014, atteignant 43 millions d’euros, dont près de 20 millions d’euros de fraude.  Le contrat de fourniture de matériels et autres équipements aux Forces armées maliennes est la parfaite illustration d’une mauvaise gouvernance financière et d’une gestion désastreuse des deniers publics », avait commenté le Vérificateur. À la suite de l’audit de l’Institution, pour cautionner l’impunité, un décret avait été pris afin de limiter le contrôle sous le prétexte du secret défense.

Le président du Parti pour la Renaissance Nationale(Parena), TiébiléDramé, a rendu public d’autres exemples du vol orchestré par le régime sangsue d’IBK. Près de 3,5 milliards de FCFA ont été déboursés pour payer cash un hélicoptère de transport type « Super Puma » en violation de toutes les règles élémentaires de procédure d’achat. Présenté à la presse au moment de son acquisition, cet hélicoptère est cloué au sol malgré l’achat de pièces de rechange à hauteur de 3 milliards de franc CFA. « En payant par espèces un hélicoptère entier, le Gouvernement du Mali s’est donné à une pratique digne de la mafia », a indiqué le président Dramé qui a révélé que le régime IBK a surfacturé la formation d’un pilote à 250 millions de nos francs.

En tout cas, sur toutes les lignes, IBK a trahi et déçu les Maliens par sa gestion chaotique du pays, en toile de fond, le détournement des derniers publics. Ce régime qui est insensible face aux souffrances des Maliens, s’est révélé être sangsue. L’argent des pauvres contribuables est détourné et bouffé à visage découvert. Quelle cruauté, d’insouciance et bassesse d’esprit !

L’ignominie règne au sommet de l’Etat central et on s’en fout des préoccupations des populations dont le désarroi a rattrapé le pouvoir affaibli par sa fainéantise chronique depuis plus de quatre ans.

Là où le Kankélétigui a rendu visite Kayes, Sikasso, Mopti, Ségou, c’est un rejet légitime qui semble promettre le cauchemar à IBK à la prochaine présidentielle. Avant cette grande conquête électorale, un très profond remord hante les Maliens aujourd’hui. Leur douleur et leur amertume n’ont d’égal que leur amère désillusion.

Edito fainéantise chronique régime sangsue

Aliou Touré

Source: Le Démocrate 

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