Une série de puissantes tempêtes a fait environ 150 morts en Inde cette semaine, ont rapporté vendredi les autorités dans un nouveau bilan, alors que plusieurs régions restent en état d’alerte.
Une tempête de sable d’une rare intensité a coûté la vie à 121 personnes dans le nord du pays, principalement en Uttar Pradesh et au Rajasthan. La foudre de violents orages dans le sud, en Andhra Pradesh et au Telangana, a elle fait 21 victimes au cours d’un épisode météorologique distinct.
Dans le nord, des vents de tempête de sable soufflant jusqu’à 130 km/h ont déraciné des arbres, abattu des murs de maisons et renversé des pylônes électriques dans la nuit de mercredi à jeudi.
Rien que pour le seul district d’Agra, où se situe le célèbre Taj Mahal de marbre blanc, au moins 43 personnes ont péri dans ces tempêtes de sable d’une violence rarement vue. 24 villeagois ont été tués pour la seule localité de Kheragarh, a rapporté la presse locale.
Les habitants de la région restent sur leurs gardes alors que les prévisions météos annoncent d’éventuelles nouvelles tempêtes jusqu’à lundi.
“Nous n’avons pas pu dormir, nous étions inquiets que la tempête frappe à nouveau. Nous avons pris des précautions et tout placé en sécurité mais rien ne peut résister à la furie de la nature”, a confié à l’AFP vendredi matin Munna Lal Jha, un résident d’Agra.
Cette tempête résulte de la conjonction d’une dépression, de températures inhabituellement hautes et d’humidité apportée par les vents. Ce type d’événement violent pourrait devenir de plus en plus fréquent avec le changement climatique, a rapporté la presse indienne.
Tempêtes et orages font tous les ans des victimes en Inde mais ceux de cette semaine figurent parmi les plus meurtriers de ces dernières décennies.
Les autorités ont ainsi recensé 79 décès dans le grand État pauvre d’Uttar Pradesh, et 39 dans la région touristique voisine du Rajasthan.
La chute de poteaux électriques dans certaines zones a entraîné des coupures de courant, un retour à la normale pourrait nécessiter plusieurs jours.
AFP