L’offensive contre l’EI Damas piétine dizaines combattants tués ONG
L’offensive des troupes syriennes piétine contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) retranché dans son dernier réduit à Damas, où près de 90 combattants prorégime ont péri en une semaine de combats, a indiqué samedi une ONG.
Cinquante-sept jihadistes ont été tués dans ces affrontements qui secouent depuis le 5 mai le quartier de Hajar al-Aswad, à la périphérie sud de la capitale syrienne, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Depuis le début de l’offensive antijihadistes le 19 avril, les forces loyales au régime de Bachar al-Assad pilonne l’ultime réduit de l’EI à Damas. Une reconquête de ce secteur, qui englobe Hajar al-Aswad et le camp palestinien de Yarmouk, leur permettrait de contrôler l’ensemble de la capitale et ses environs, pour la première fois depuis 2012.
“Les affrontements se poursuivent. Malgré sa puissance de feu, le régime a été incapable de réaliser une avancée importante sur le terrain depuis une semaine”, a déclaré à l’AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.
“L’EI est retranché dans des tunnels et des abris souterrains et mène des contre-attaques”, a-t-il ajouté.
Au moins 86 combattants prorégime et 57 jihadistes ont été tués dans les combats depuis une semaine, a indiqué l’OSDH, qui s’appuie sur un vaste réseau de sources dans le pays en guerre depuis mars 2011.
Au total, depuis le 19 avril, 203 combattants prorégime et 159 jihadistes ont péri, a précisé l’ONG.
Les prorégime ont repris 60% de Hajar al-Aswad et les jihadistes contrôlent toujours 80% du camp de Yarmouk, selon l’OSDH.
Samedi, les frappes aériennes et les tirs d’artillerie du régime se poursuivaient sur le secteur, a encore dit l’Observatoire.
Avant le début de la guerre, le camp de Yarmouk abritait quelque 160.000 réfugiés palestiniens, ainsi que des Syriens. Aujourd’hui, seules quelques centaines de personnes y vivent.
Défait par les opérations militaires d’envergure menées contre son “califat” autoproclamé en 2014 sur un territoire à cheval sur l’Irak et la Syrie, l’EI ne contrôle plus que moins de 5% du territoire syrien. Outre à Damas, il présent dans des zones désertiques du centre et de l’est syrien.
Déclenché par la répression de manifestations pacifiques réclamant des réformes, le conflit en Syrie s’est complexifié au fil des ans avec l’implication de pays et forces étrangers ainsi que de groupes jihadistes sur un territoire de plus en plus morcelé.
Il a fait plus de 350.000 morts, jeté à la rue des millions de Syriens et provoqué des destructions colossales.
AFP