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Djiguiba Keïta dit PPR après les condoléances du Parena à la famille de la fillette albinos assassinée à Fana : ‘’Ce drame est l’une des conséquences de l’affaiblissement de l’Etat’’

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Face à l’assassinat de la jeune fille albinos, Ramata Diarra âgée de 5 ans, le dimanche 13 mai 2018 à Fana, situé à une centaine de kilomètre de Bamako, le Parti pour la renaissance nationale (Parena) a exprimé sa compassion à l’endroit de la famille de la défunte. Le parti de l’opposition, présidé par l’ancien ministre, Tiébilé Dramé, a constitué une délégation, hier mardi 15 mai 2018, dans la matinée pour aller remettre, non seulement, une enveloppe symbolique, mais aussi, pour présenter ses condoléances à la famille endeuillée. Ladite délégation conduite par la vice-présidente du Parena, Mme Tamboura Mah Keïta, présidente des femmes du Parena, était composée de Djiguiba Keïta (PPR) et de Diarra Dramé, tout deux membres du comité directeur du Parena. A l’issue de leur acte de compassion envers la famille endeuillée, le secrétaire général du Parena, Djiguiba Keïta alias PPR, ancien ministre a exprimé son indignation face à cette horreur. « Ce drame est l’une des conséquences de l’affaiblissement de l’Etat…Il faut que l’Etat se relève et se réveille pour protéger les populations et leurs biens », a-t-il dit.

C’est aux environs de 10 heures que la délégation du Parena, accompagnée par les responsables du parti à Fana (Alassane Mariko, Daouda Ballo) s’est rendue dans la famille de la défunte, Ramata Diarra dite Na âgée seulement de 5 ans. Ici, au quartier Fana-coura de Fana, un peu excentré de la ville, la délégation a été accueillie par les parents de Na (le père Mahamadou Diarra dit Man Show, la mère Awa Touré, les oncles Youssouf Diarra et Bakari Diarra etc.). « C’est avec indignation et fureur que nous avons appris la mauvaise nouvelle », a déclaré Mme Tamboura Mah Keïta, chef de la mission.

Elle sera suivie de Diarra Dramé du Parena qui a fait savoir que c’est tout le monde qui est touché par cet événement malheureux. A leur tour, les parents de la défunte ont vivement remercié la délégation du Parena pour son geste à leur égard. Très éprouvés, les parents ont expliqué la manière dont l’acte crapuleux a été commis. Il ressort de leur explication que c’est le dimanche 13 mai 2018 aux environs de 2heures à 3heures du matin qu’un individu mal intentionné s’est pénétré dans la famille. Il a aussitôt pris l’enfant, Ramata Diarra, albinos de 5 ans puis a disparu dans la nature malgré les cris de la mère, Awa Touré. Et c’est à 100 mètres de la maison qu’il a égorgé l’enfant. Le petit matin, les gens retrouvent le reste du corps à une centaine de mètre de la maison. Les parents de la défunte demandent à ce que les auteurs de cet acte soient retrouvés et punis par la justice conformément à la loi. L’indignation est à son comble à Fana. Mais pas seulement à Fana mais partout en témoigne l’acte de compassion du Parena.

« Chacun a vécu cela comme un drame personnel, donc le Parena en sa session ordinaire du comité directeur du lundi 14 mai a décidé de montrer sa compassion à cette famille, à la ville de Fana et à tout les maliens. C’est ainsi qu’une délégation s’est formée conduite par la vice-présidente du parti, Mme Tamboura Mah Keïta avec à ses cotés, Diarra Dramé et moi-même », a déclaré le secrétaire général du Parena, Djiguiba Keïta (PPR), ancien ministre. Avant d’ajouter que ce drame est l’une des conséquences de l’affaiblissement de l’Etat.

« Il y’ a trop peu d’agents de sécurité, trop mal équipés, du coup, c’est très compliqué. De sorte que pour le moment, des gens font des brigades de vigilance comme à Fana, on a commencé à le faire, des jeunes pour roder dans les quartiers, toute la nuit, les jeunes se relayent pour la sécurité en attendant que l’Etat soit dans les conditions réelles de sécuriser tout le monde. Un genre d’auto-défense, vraiment la survie de la population de Fana en dépend. L’Etat doit veiller sur la sécurité des personnes et des biens, c’est l’un des rôles régaliens de l’Etat, malheureusement notre Etat ne peut pas le faire aujourd’hui. Il faut espérer que des mesures idoines soient prises pour éviter de tel drame, il faut qu’il y ait le renforcement des forces de sécurité à Fana», a souligné PPR. Selon lui, le lieu du drame est excentré. A cet effet, il a demandé aux jeunes de s’organiser et de rester vigilant pour qu’un tel drame ne se reproduise encore.

« En attendant que l’Etat se relève et se réveille pour protéger les populations et leur bien. Fana est aujourd’hui comme une ville morte où toutes les boutiques sont fermées, il n’ ya pas de marché, les gens sont terrés chez eux et tu vois des véhicules de gendarmerie qui traversent à toute vitesse la ville, quand on voit un ou deux jeunes avec leur moto, on les tabasse ou on prend  leur moto, on ne sait pas  pour quelle raison ces autorités sont là. Fana ne mérite pas ces exactions dont la population est victime, nous dénonçons le comportement des forces de l’ordre déployés à Fana », a-t-il déclaré. Par ailleurs, la délégation du Parena a effectué une salutation dans la famille du chef de village de Fana, Banou Traoré, décédé le vendredi 4 mai dernier. Là également, la délégation a donné une enveloppe symbolique.

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Aguibou Sogodogo, de retour de Fana

Source: Le Républicain 

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