Accueil NORD DU MALI À prendre ou à laisser : la CMA édicte ses conditions

À prendre ou à laisser : la CMA édicte ses conditions

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les ex-rebelles

 

Pour le Moc à Kidal, la Cma a exigé des conditions qui ont été acceptées par la médiation et toutes les parties pour la présence de quelques militaires maliens. Il y a une restriction de mouvement pour tout militaire sans équipe mixte de patrouille sous escorte des forces internationales. Interdiction de filmer ou de photographier les installations de la ville de Kidal. Interdiction à tous les éléments de la patrouille mixte Moc d’être en tenue civile dans la ville de Kidal. Interdiction aux éléments de la patrouille mixte de rendre visite à un habitant de la ville de Kidal. Interdiction de profaner les symboles de l’Azawad dans la ville de Kidal. Interdiction à tous les militaires membres du Moc de détenir des armes non répertoriées par la médiation. Interdiction à l’aviation malienne d’atterrir à Kidal ou de recevoir tout renfort terrestre. Interdiction aux éléments de la patrouille mixte de prendre des positions stratégiques dans la ville de Kidal. Interdiction de faire usage des armes dans la ville de Kidal. Interdiction de participer à une réunion dans la ville de Kidal. Interdiction des visites au Camp du Moc de Kidal.

Deux maires enlevés

Le vendredi 11 mai 2018 vers 11 heures, le maire d’Inadjatafane Beydi Ould et l’ex-maire de Boni Boucary Cissé ont été enlevés ensemble entre Boré et Douentza. Cet enlèvement s’est passé dans la région de Mopti. Les Forces ramées maliennes basées dans la zone de Douentza ont patrouillé le long de l’axe Sévaré-Gao à 30km de Douentza. Le maire était accompagné du directeur d’une école de Douentza, leur véhicule a été aussi emporté. Pour le moment, aucun groupe n’a revendiqué leur enlèvement, même si des doutes planent sur les groupes terroristes et alliés qui sévissent au centre et nord du Mali.

Trois véhicules braqués

Aux environs de 07h50, samedi 12 mai, il y a eu un braquage de deux cars de transport des compagnies Nour et Sonef, et un autre véhicule en provenance de Gao pour Bamako par des bandits armés non identifiés. C’était à environ 30 km de Gossi sur le tronçon Doro-Gossi. Les passagers ont été dépouillés de leurs biens. Alerté, le commandant  de la 4e UMG a dépêché une mission sur les lieux. Les cars et la mission se sont croisés en cours de route. Le chef de mission, après avoir recueilli des informations auprès des passagers, a engagé la recherche des bandits dans la zone. L’incident a momentanément perturbé la circulation, avant que  tout ne rentre dans l’ordre. C’est après que les cars de Tilemsi, Nour et Bani en provenance de Gao ont repris la route pour Bamako.

Prvm et Mum

Le mardi 08 mai 2018, une délégation du Mouvement Harouna 2018 s’est rendue au siège du parti Prvm Fasoko. La forte délégation, qui avait à sa tête le «candidat» Cheick Harouna Sankaré, effectuait ainsi une visite de courtoisie. «Nous avons été reçus avec tous les honneurs par les camarades du Prvm Fasoko. La visite du Prvm Fasoko était pour nous nécessaire car “Faso” signifie le sacrifice pour la patrie, la paix et la prospérité pour la patrie», a déclaré Harouna Sankaré. Le Mouvement Harouna 2018 partage la vision et les mêmes objectifs pour la nation que le Prvm Fasoko. «Au cours de nos échanges, nous avons discuté des grandes préoccupations de nos populations qui sont entre autres la paix, la sécurité, le problème de santé, d’eau potable et d’éducation. Nous pouvons juger fructueuse notre visite car elle a été un moment d’échanges et d’inspiration réciproque», a conclu Harouna Sankaré.

Début des opérations à Kidal

Le Mécanisme opérationnel de coordination (Moc) vient de démarrer ses activités à Kidal avec 51 éléments. La cérémonie de démarrage, qui s’est déroulée au Camp N°1, était présidée par le Général de division Amadou Kane, adjoint au commandant de la force de la Minusma et au président de la Commission technique de sécurité (CTS). Annoncé à plusieurs reprises, le Mécanisme opérationnel de coordination est enfin entré dans sa phase active le jeudi 10 mai 2018. Le Moc est l’une des dispositions de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger. Sa mise en place à Kidal marque une avancée notable dans l’application de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, a déclaré le Général Mamadou Idrissa Coulibaly, coordinateur général du Moc.  Le Moc de Kidal démarre avec un effectif de 51 éléments issus de l’armée malienne, de la Cma et de la plateforme (Gatia). Son opérationnalisation va contribuer à la mise en place d’une armée malienne reconstituée, a souligné le Général de Brigade Mamadou Idrissa Coulibaly, Coordinateur général du Moc. À l’en croire, la matérialisation de la mise en place du Moc a été rendue possible grâce à une synergie d’action entre le gouvernement malien et les différents groupes armés signataires.

Bathily réplique à IBK

«On quitte quand on n’est pas d’accord, sinon on se tait. J’ai lu un article de Jeune Afrique où M. Bathily, l’ancien ministre, a donné une interview, incohérente et pas convaincante. Il justifie son choix de se présenter en ces termes : ‘Lorsque j’ai choisi IBK, j’ai cru que c’était la bonne personne». Un responsable, un cadre cohérent a-t-il besoin de quatre ans pour tirer une telle conclusion? Nous autres des études politiques appelons cette attitude, la démagogique. Plus maladroit, il affirme dans le même article qu’il a essayé de rencontrer le président pour les questions de corruption au Mali. Pour ceux qui sont bien renseignés, un ministre ne rencontre pas un président n’importe comment. Le ministre a un chef, le PM, responsable de l’action gouvernementale. Seuls ceux qui ont des tendances opportunistes tentent de contourner le PM. Enfin, aujourd’hui au Mali, nous avons ce genre de politique qui se définit par son comportement de flatterie à l’égard du peuple et de ses préjugés afin d’augmenter sa popularité. Pour se rendre populaire, l’homme politique actuel occulte tout sur le projet de société pour s’attaquer à un régime où il fut lui-même acteur pendant des années. Ça, c’est de la démagogie.

«On s’en fout»

Dans un pays comme le Mali, où tout est à refaire, croire que c’est le président de la République seul qui est solution à tous nos problèmes est une utopie. Concrètement, ce n’est pas lui qui va t’apprendre comment éduquer tes enfants, assainir l’environnement pour éviter les maladies,  circuler prudemment pour éviter les accidents routiers ; faire la queue devant les services publics pour éviter la corruption ; utiliser le téléphone avec modération…Le changement ne viendra pas du président de la République seulement ni du gouvernement ou d’une quelconque Institution de la République. Le changement, c’est nous d’abord. Nous serons toujours dirigés tels que nous sommes. Comment peux-tu vouloir dire à un policier de faire correctement son travail alors que toi, tu ne respectes jamais le code de la route? Au Mali, personne n’est fautif, tout le monde est innocent. Tout le monde accuse tout le monde.

Dislocation programmée

«Il n’y a aucune raison pour que l’Adéma-Pasj quitte la coalition de la majorité présidentielle», selon Assarid Ag Imbarkawane. Après l’élection de 2013, l’Adéma-PASJ a officiellement écrit au président IBK pour l’informer qu’elle rejoignait la coalition de la majorité présidentielle. Aujourd’hui, les cadres et responsables s’accusent mutuellement. Deux clans se battent : les pro et anti IBK au sein de la ruche. Les anti-IBK, pour ne pas dire ceux qui soutiennent une candidature interne, trouvent que la majorité présidentielle a beaucoup affaibli l’Adéma en faisant des offres à ses élus communaux et députés afin de les inciter à la rejoindre. Plusieurs cadres du parti, qui occupaient des postes administratifs, ont été relevés. D’autres pensent aussi le Rpm ne les a pas consultés à temps afin de mettre en place une stratégie pour soutenir Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) pour un second mandat. Le comité exécutif est rempli de membres soutenant IBK, ils ont même monté de toutes pièces la candidature de Dioncounda Traoré sans le consulter. Pour eux, le Rpm n’avait pas d’expérience de la gestion du pouvoir. Même si le comité exécutif arrive à s’accorder sur la coalition à soutenir, rien n’est encore gagné puisque la décision finale ne peut être entérinée que par la conférence nationale extraordinaire du 19 mai prochain.

Pr. Abinou Témé aux commandes

Le Pr. Abinou Témé est le nouveau ministre de l’Education nationale. Il a été nommé le lundi dans la soirée en remplacement de Housseini Amion Guindo, démissionnaire. 4e vice-président du Bureau national du Rassemblement pour le Mali (ndlr parti au pouvoir), le Pr. Témé était avant sa nomination Doyen de la faculté des sciences humaines et des sciences sociales de Bamako. Rigoureux, l’ancien secrétaire principal de la faculté des lettres, langues et arts et sciences humaines (Flash) aura la lourde tâche non seulement d’organiser les examens de fin d’année mais également de mettre le secteur éducatif sur de bons rails. Un travail que son prédécesseur avait d’ailleurs commencé. «Il a tous les atouts pour réussir sa nouvelle mission», commente un observateur. Aussi, avait-il également été conseillé communal en commune IV du district de Bamako.

Refuser de faire face à la vérité

«Il y a deux façons de tromper le peuple : l’une consiste à lui dire ce qu’il aime entendre pour se positionner et à l’enfumer, en lui indiquant ce qui ne marche pas dans le pays sans pourtant être apte ou avoir l’intention d’apporter des solutions aux problèmes. Et l’autre est de lui faire croire à un avenir meilleur sans avoir ni les intentions et encore moins les compétences requises d’apporter les solutions. Les acteurs politiques agissent sur la masse comme le font les spécialistes en neurolinguistique ou certains médias, avec le principe du «Brainwashing». Le peuple du Mali a été largement servi de ces deux méthodes pendant plus de deux décennies. Et pourtant, la majorité du peuple ne s’en rend pas compte. Elle participe aux jeux, au renforcement d’un mécanisme de destruction sociale, économique et culturelle. Elle a été démunie de toute autodéfense mentale, cette capacité de raisonnement pour faire des jugements, faire des tris. La paresse intellectuelle, l’indifférence de la masse, l’inefficacité et la médiocrité des politiques sont les vrais responsables de l’échec de toute la nation. Pendant plus de vingt ans, rien n’a été cultivé en termes d’intelligence, d’excellence pour l’avenir. En revanche, des obsessions ont été nourries, des fantasmes ont été des doctrines : l’argent, le luxe et le prestige sont les grandes affiches de notre société», souligne MBK.

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Source: Le Reporter

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