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Les travailleurs n’entendent pas rendre la tâche facile au président sortant Ibrahima Boubacar Keïta (IBK) à deux mois du scrutin présidentiel du 29 juillet 2018. Pour preuve, le front social est de nouveau en ébullition. Après la manifestation des cheminots le mercredi 16 mai 2018, trois syndicats entameront des mouvements de grève à partir de ce mardi 22 mai 2018 pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Il s’agit de la section syndicale des surveillants prison (SSSP) affiliée à l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), de la section syndicale des surveillants prison (SSSP) affiliée à la Centrale démocratique des travailleurs du Mali (CDTM) et le syndicat libre des travailleurs des affaires étrangères (SYLTAE).
Après leur grève au début du mois de mai 2018 ayant paralysée le système judiciaire, les surveillants de prison durcissent le ton. Les deux sections syndicales des surveillants de prison comptent mener le même combat pour l’amélioration de leur condition de vie et de travail. « Madame le Ministre du Travail et de la Fonction Publique Chargé des Relations avec les Institutions, dans le monde des Surveillants de Prison l’émoi est au comble, ils attendent depuis plus d’un an ce que l’Etat à travers une loi leur a promis. Le Bureau Exécutif de la Section Syndicale des Surveillants de Prison du Mali exige avant le mardi 1er Mai 2018, l’allocation des primes et indemnités aux Surveillants de prison conformément à la Loi N°031/ 2016 du 07 Juillet 2016 relative au statut des Fonctionnaires du cadre de la Surveillance des Services Pénitentiaires et de l’Education Surveillée. Passé ce délai, une grève de soixante-douze heures sera déclenchée sur toute l’étendue du territoire à compter du mercredi 02 Mai 2018 à 00 heure au Vendredi 04 MAI 2018 à 00 heure. Le travail reprendra le samedi 05 Mai 2018 à 00 heure une minute. Si au terme de cette grève aucune évolution notable n’est annoncée, le Bureau Exécutif se réserve le droit de renouveler le mouvement de grève pendant 72 heures, allant du mardi 22 Mai 2018 au jeudi 24 Mai 2018. Le travail reprendra le vendredi 25 Mai 2018 à 00heure une minute », c’est ce qui ressort du préavis de grève de la section syndicale des surveillants de prison affiliée à l’UNTM, signé par son secrétaire général, Abdoulaye Fofana, le 16 avril dernier, adressé au gouvernement.
Dans ce préavis de grève que nous avons copie, le syndicat souligne qu’en cas de non satisfaction de cette deuxième grève, le Bureau Exécutif de la Section Syndicale des Surveillants de Prison se réserve encore le droit d’observer une grève de 96 heures allant du lundi 4 juin 2018 à 00heure au jeudi 07 juin 2018 à 00 heure, le travail reprendra le vendredi 08 juin 2018 à 00 heure une minute. L’autre syndicat affilié à la CDTM par la voix de son secrétaire général, Brahima Sogodogo est solidaire au gréviste. Les deux syndicats ont décidé de cheminer ensemble tout en amplifiant leur lutte.
« Après plusieurs correspondances pour donner la chance au dialogue social. Le Bureau exécutif décide d’observer une grève de 240 heures (10 jours) allant du mercredi 30 mai 2018 inclus au vendredi 08 juin 2018 inclus si les revendications suivantes ne sont pas satisfaites : L’adoption des deux décrets relatifs aux primes et aux indemnités à allouer aux Fonctionnaires du Cadre de la Surveillance des Services Pénitentiaires et de l’Education Surveillée ; L’application intégrale de la loi n°2016-031 du 07 juillet 2016 portant Statut des Fonctionnaires du Cadre de la Surveillance des Services Pénitentiaires et de l’Education Surveillée ; Le rattachement des Fonctionnaires du Cadre de la Surveillance des Services Pénitentiaires et de l’Education Surveillée au Ministère de la Sécurité », indique le préavis de grève signé par Brahima Sogodogo le 14 mai 2018. Ce n’est pas seulement ces deux syndicats qui sont concernés par des mouvements de grève. Le syndicat libre des travailleurs des affaires étrangères (Syltae) réclame aussi quelque chose.
« Madame le Ministre du Travail et de la Fonction Publique Chargé des Relations avec les Institutions, à l’issue de l’évaluation de la mise œuvre du Protocole d’Accord conclu le 17 juillet 2017 entre le Gouvernement et le Bureau SYLTAE, il n’a été constaté aucune avancée dans les points d’accord inscrits au titre de l’année 2018. Les projets de textes relatifs aux avantages accordés au personnel exerçant dans les missions diplomatiques et consulaires parvenus à votre département depuis le 6 avril 2018, pour introduction dans le circuit d’approbation, n’ont pas fait d’un traitement diligent. Cette attitude du Gouvernement ne contribue pas à apaiser le climat social. Par conséquent, le SYLTAE décide de reconduire son mot d’ordre d’arrêt de travail de 96 heures, à compter du mardi 22 au lundi 28 mai 2018, dans le cadre du respect et de la mise en œuvre effective des accords consignés dans les différents documents de négociation », précise le préavis de grève signé le 16 mai 2018 par Mohamed Kané, secrétaire général du Syltae.
Aguibou Sogodogo
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Source : Le Républicain