Accueil Politique Crise ouverte à l’ADEMA : La cinquième vice-présidente claque la porte !

Crise ouverte à l’ADEMA : La cinquième vice-présidente claque la porte !

287
0
PARTAGER
Konte Fatoumata Doumbia

 

Dans une correspondance adressée hier au président de l’Adéma, l’ancienne maire de la commune I du district de Bamako Mme Konté Fatoumata Doumbia a annoncé sa décision de prendre ses distances avec la vie de la formation politique. Elle ne cache pas sa déception après avoir claqué la porte de la dernière conférence nationale dédiée à la candidature pour la présidentielle. Cette militante de l’Adéma avait en fin 2013 et début 2014 publié plusieurs diatribes dans la presse locale visant le Président de la République dans le dossier de l’assainissement et des inondations mortelles dans la capitale. Depuis elle se dit victime de stigmatisation et d’injustice criarde, y compris ses proches !

Mme Konté Fatoumata Doumbia 5ème vice-présidente

Objet: suspension de ma participation aux réunions du CE.

Au camarade Président du parti.

Camarade Président,

L’atmosphère dans laquelle s’est déroulée notre conférence nationale extraordinaire du 19 Mai m’a convaincue que le comité exécutif (CE) s’est définitivement disqualifié.

Ouï camarade, une fois de plus nous avons échoué dans notre mission de préparation, de formulation en amont des décisions du parti.

Camarade Président, vous savez en politique, comme dans tout autre domaine de la vie d’ailleurs, il faut toujours pardonner mais il ne faut jamais oublier.

Le devoir de mémoires exige de moi le rappel de quelques faits que je pardonne à priori.

1- Le dernier mardi avant la tenue de notre 5e congrès des camarades se sont retrouvés dans le bureau d’un ministre pour voir comment barrer la route à Mme Konté et d’autres afin de donner <<un signal fort au pouvoir. Et curieusement au même moment Mme Konté était en train de réfléchir avec d’autres camarades pour que vous soyez élu Président du parti pour des raisons de cohésion, d’unité et surtout de justice et de solidarité avec l’absence du Président et le départ des 1ers et 2e vice-présidents ( engagement qui a commencé depuis Bougouni).

2-Je retiendrais que la motion spéciale de félicitations qui devait être adressée au Président IBk sur ma proposition, au nom des femmes pour l’adoption de la loi sur le quota ( mon combat de féministe engagée depuis des décennies) a été sciemment et savamment ignorée dans les résolutions et recommandations de notre conférence Nationale de 2016 ténue dans la salle de sports de basket-ball au stade Modibo Keita.

3-Je me rappeler que dans cette stratégie qui consiste à m’isoler et à me faire paraitre contre et le pouvoir, que pour la seule fois où j’ai été voir un camarade (que j’ai raison temps aidé pour qu’il ne soit pas humilié par sa base !) pour lui remettre le dossier de demande d’emploi d’un de mes enfants j’ai été tout simplement renvoyée : Mme Konté Présidente du Mouvement des Femmes, 5e vice-présidente devait prendre rendez-vous !

Aujourd’hui au-delà de ma modeste personne, mes amis, toute ma famille (Doumbia, Konté) font l’objet d’injustice, de méchanceté et même de harcèlements.

Camarade Président,

La méchanceté gratuite, les hostilités souvent basées sur des conflits de compétences et d’intérêts. Je les vis toujours.

Mais les insultes, le manque de respect je ne suis plus prête à les subir surtout quand elles proviennent des cadets qui en réalité ne partagent aucune valeur de notre parti.

Pour continuer à participer aux réunions du CE dois je me faire accompagner désormais par mes enfants ?

Des loubards ? Ou avoir sur moi un pistolet ou une arme blanche pour me protéger contre les impertinents ?

Camarade Président,

Vous avez personnellement très mal managé la conférence extraordinaire du 19 Mai.

Le minimum de pour nos militants et le respect du jeu démocratique exigeait la démarche suivante : 1-passer au vote qui de toute façon aurait assuré une majorité avec la main levée de tous ces délégués supposés achetés

2-donner la parole à Dramane Dembelé;

3-faire une adresse à l’endroit de la minorité et à Dramane Dembelé pour le respect du fait majoritaire.

Camarade Président,

Ce qui s’est passé à l’hôtel Maeva le 19 Mai est du jamais vu dans l’histoire de notre parti. Vous n’aviez point besoin de proférer des menaces inutiles et révoltantes dans une instance réunissant des adultes où l’observation des règles élémentaires en andragogie et en psychopédagogie au-delà de la politique devait de mise.

– L’engagement du parti à soutenir notre camarade IBK dès le premier tour a été obtenu au forceps, au mépris de la minorité c’est-à-dire de l’expression plurielle pour laquelle nous nous sommes battus jusque-là. En plus il a été fortement entaché par l’intimidation, le trafic d’influence, l’achat de conscience, la manipulation. Moi je ne serai jamais d’accord avec cette façon de faire qui n’honore aucunement notre parti.

Et c’est bien dommage qu’IBK se contente d’un tel résultat. J’aurai vivement souhaité qu’il renonce à ce plat indigeste que je voyais venir.

Par-là, la présente je vous informe que je suspends ma participation aux réunions du comité exécutif (CE) jusqu’à nouvel ordre.

Sentiments militants

– Ampliations: Mouvement des Jeunes

– Mouvement des Femmes

– Groupe parlementaire Adema

– Section commune I ».

Crise ouverte ADEMA cinquième vice-présidente claque porte

Source : Malikilé

Source: Soleil Hebdo

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here