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Élection présidentielle de 2018 : IBK sollicite encore le soutien du peuple !

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Ibrahim Boubacar Keita
Élection présidentielle 2018 IBK sollicite encore soutien peuple

 

« Il n’est de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va », nous enseigne le philosophe Sénèque. Le temps est venu pour le peuple de faire, l’évaluation des promesses contenues dans son discours de prestation de serment du 4 septembre 2013 pour être situé par rapport à son bilan. I.B.K a dit qu’il faut encore compter avec le Mali, car il est désormais assis sur un socle de légitimité avérée et en acier trempé. Il faisait allusion au déplacement fait par son adversaire au 2ème tour des élections présidentielles pour le féliciter. Pour lui, ce socle devrait être le départ du renouveau du Mali dans tous les domaines.

 

Deux ans après qu’est devenu ce socle ?

Les maliens s’attendaient à une réhabilitation du Mali sur la scène internationale, la lutte contre la corruption, la mobilisation des talents indispensables pour le développement socio-économique du Mali. Le peuple malien s’attendait à la prise en compte des Conseils du président Idriss DEBY ITNO prodigués lors de la cérémonie d’investiture du 19 septembre 2013.

Ce jour-là, le président Idriss DEBY lui a dit d’associer le camp adverse à la gestion du pouvoir. Ce jour-là, la main sur le cœur, Idriss DEBY a expliqué qu’il a tenté de gérer seul un pays sortant d’une crise. Le résultat a été selon lui un échec. Si I.B.K veut tenter la même chose, il va échouer.

Les slogans de campagne préparés et diffusés par « Voudou Communication » appartenaient au président Alassane Dramane OUATTARA de la Côte D’Ivoire,  étaient porteurs d’espoir pour le peuple malien. C’est pourquoi le paysan qui n’avait jamais voté de sa vie a voté pour la première fois le 13 juillet pour le candidat IBK.

L’éleveur pour lequel, la politique n’est qu’une perte de temps, et truffée de mensonges a cru en IBK pour cette élections présidentielle. Le dioula de colas, en grand boubou aux manches longues a mobilisé tout son groupement pour soutenir le candidat digne de confiance parce qu’il dit, le Mali d’abord, et parle aussi de dignité et d’honneur des maliens.Jamais un président n’avait atteint un tel score (78%) dans une élection présidentielle de l’ère démocratique en Afrique.

 

Le renouveau attendu est-il arrivé ?

 

 

La gestion de la crise du nord  au bout de trois mois cause de  laquelle les citoyens ont voté IBK en juillet et Août 2013 n’a pas eu lieu. Avant de prendre les rênes du pouvoir, en septembre 2013, Kidal était malien. Neuf mois après son investiture, le Mali a perdu cette partie du pays, qui n’a pas été reprise à present.

L’auteur de cette situation n’est autre que IBK, même si après il a fui ses responsabilités lorsqu’on se réfère à son discours du 19 mai 2014, relatif à la tentative d’assassinat de son ancien premier ministre Moussa MARA par les groupes armés lors de sa visite à Kidal le 17 mai 2014. I.B.K a dit ce jour-là que 1500 militaires sont en partance pour Kidal et qu’ils y resteront pour de bon. Requinqué par ce discours du président de la République, le peuple malien a retrouvé sa fierté et sa dignité. La suite est connue, l’attaque du 21 mai 2014 des groupes armées par les FAMA à Kidal a été une partie sanglante, des militaires pris comme prisonniers, des dizaines de morts et beaucoup de matériels (véhicule, munitions) des FAMA saisis par les groupes armés.

Pour parer à la situation au plus pressé, IBK a supplié  le président mauritanien dont le pays sert de base arrière au MNLA, à aller négocier une paix au forcep après la défaite des FAMA et arracher un cessez-le-feu en lieu et place. Ce jour-là, le peuple malien a eu honte. Cette défaite des FAMA, a sonné le déshonneur du peuple malien. Après ce revers militaire, IBK n’a pas eu le courage de s’assumer, ila cherché d’autres bouc-émissaires. Le Ministre de la défense a été limogé selon IBK. Le chef d’Etat-major a présenté sa démission. IBK ne l’a pas accepté.

 

En tant que président de la République, je m’attèlerai à restaurer l’autorité de l’Etat

L’impunité est devenue une religion sous le régime d’IBK. Sur deux cent dossiers traités par le vérificateur et la CASCA et transmis au président de la République seuls 10 ont été transmis à la justice. Des enquêtes ont été diligentées  selon IBK par rapport à chaque scandale, sans donner de résultats. Le cas des engrais frelatés et la désignation des responsables hauts perchés de la débâcle des FAMA le 21 mai 2014 à Kidal sont les deux  exemples  souvent cités par les populations et la classe politique.

S’y ajoute, la question des droits de l’homme. Jamais les droits de l’homme n’ont été aussi bafoués au Mali que sous le régime d’IBK.  Suite à la crise du Nord, la dignité humaine au Mali a été systématiquement bafouée. D’abord de nombreux cas de viols ont été perpétrés sur les femmes par les groupes armés qui  ont été amnistiés à la veille de la signature de l’accord d’Alger. Au nom d’une pseudo charia, des mains ont été aussi coupées. Les auteurs de ces exactions courent toujours étalant au grand jour la faiblesse du pouvoir central. Ils continuent à narguer le peuple malien.

 

La corruption est devenue la première entreprise du Mali

Les scandales financiers sous IBK ont été tels que la notion de ma « Famille et Proches » est rentrée dans le jargon populaire.Parmi ces scandales, figurent en premier lieu l’achat de l’avion présidentiel dont le prix réel n’a jamais été connu officiellement. Du  président IBK à Moussa MARA en passant par Madame Bouaré Fily Sissoko ou Soumeylou Boubéye MAÏGA chacun a avancé un prix. Après ce premier scandale, celui relatif à la surfacturation de l’équipement militaire à des dizaines de milliards a rejoint la marche, par la faute de ses proches, comme pour signifier que nous sommes venus pour rattraper le temps perdu dans l’acquisition de biens mal acquis. C’est le principe ‘’Né pauvre, mourir riche à tous prix’’. Tous ces détournements peuvent-ils se passer à l’insu d’IBK ? Faux rétorque SoumeylouBoubeye MAÏGA.IBK a été informé sur le déroulement du processus   du début à la fin. Certainement, c’est l’ancien ministre de la défense qui avait raison.

Les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs

Ensuite vient le scandale des engrais frelatés, comme pour poignarder le monde rural dans le dos du fait de l’arrogance de ces responsables chargés de veiller sur les intérêts de ce monde qui représente plus de 80% de la population malienne. Les paysans ont fini par comprendre que les slogans de campagne du vieil lion de Sebeninkoro n’étaient que de la poudre aux yeux.Peut-être c’est la raison pour laquelle des associations comme an filila, an torola, mali té tila, fadensako etc…on vu le jour  pour servir de sentinelle contre la corruption.

La découverte de ce nouveau scandale a coïncidé avec la signature de l’Accord d’Alger pour la paix et la réconciliation, le énième accord du genre. La différence avec les autres accords qu’IBK a eu à critiquer à plusieurs occasions lorsqu’il était président de l’Assemblée Nationale, c’est que cette fois-ci, l’accord à lui divise le Mali en deux territoires. Celui du sud et celui de « l’AZAWAD ». Pour mieux convaincre les chers lecteurs de ce fait, voyons les caractéristiques de ces deux territoires.

Le premier territoire est celui de la république du Mali du sud composé  de 6 régions à savoir : Kayes, Koulikoro, Bamako, Sikasso, Ségou et Mopti jusqu’à la lisière du cercle de Douentza avec 14 millions d’habitants, couvrant une superficie de 500 000 km2avec une densité de 28 habitants au km2.

Le deuxième territoire est celui de l’Azawad composé de 6 régions à savoir : Douentza, Gao, Menaka, Tombouctou, Kidal et Taoudenit avec 1,5 million d’habitants, couvrant une superficie de 750 000 kmavec Une densité de 02 habitants au km2.

Cet accord a aussi comme spécificité, l’appartenance à chaque territoire d’une armée propre à lui qui ne peut pas fouler le sol du territoire voisin. La récupération de Kidal s’est soldée par la division du Mali en deux territoires, avec deux drapeaux, deux forces armées, deux administrations, deux hymnes, deux peuples. Dans un autre pays, le fait est suffisamment grave et suffit pour que le président présente  sa démission officiellement  à la Cour Suprême du pays.

 

La démission du pouvoir central suite à la pression de la France et des Nations Unies

Dans la résolution 2100, il était écrit noir sur blanc que la MINUSMA doit assurer la stabilité sur l’ensemble du territoire, lutter contre les terroristes et aider l’Etat Malien à étendre son administration sur l’ensemble des régions du Nord. Mais dans les faits, rien de tout cela n’a été constaté ni la  lutte contre le terrorisme encore moins un quelconque  appui à l’Etat pour étendre son administration au Nord.

La tuerie des manifestants civils à Gao contre la création d’une zone de sécurité à Tabancort sans en informer le pouvoir central au préalable est un signe de manque de considération à l’endroit des autorités  de Bamako.

La MINUSMA continue à occuper notre territoire pour des perdiems sans pouvoir lutter contre les terroristes. Malgré la réserve de la COPAM à l’époque, le peuple malien a quand même accepté sa présence. Cinq ans après, la réalité à rattraper le peuple malien. En somme la MINUSMA n’est plus la solution mais le problème.IBK  et son gouvernement  n’ont adressé que des vagues protestations à l’endroit de la MINUSMA.

La plateforme à chaque occasion n’a cessé d’alerter le peuple malien, les politiques, les militaires, la société civile à ouvrir les yeux et les oreilles face aux comportements de la communauté internationale. Mais hélas, IBK semble ne plus être la solution à la gestion de la crise du nord. Tout  comme la MINUSMA qui se borne a effectué  quelques rares sorties pour justifier sa présence et les dépenses occasionnées.Durant ces cinq ans de pouvoir, le peuple malien a connu la vraie face d’IBK.

 

Faute de résultat, IBK devrait-il envisager un retrait pour sauver le Mali

Dans la situation générale seulement 16,8% de la population pensent que le bilan d’IBK est positif, contre 83,2% qui le jugent négatif ou sans avis, on est en passe de penser au cas du Pape qui s’est déchargé de son pontificat marqué uniquement par des scandales dans l’Eglise Catholique. IBK est dans la même situation.Alors s’il n’est pas fou du pouvoir, voici le projet de discours de retrait de la course pour l’élection présidentielle de 2018 que le Carrefour lui propose :

BISMI’AHI RAHAMANE, RAHIMI Loué soit le Seigneur,

ALLAHOUMMA ÇALLI ALÂ MOUHAMMANNE WA ALÂ ÂLI MOUHAMMADINE WA SALLIMOui, louanges à Dieu. Sans Lui rien ne sera.

 Peuple du Mali

Il y a exactement cinq ans, je prêtais serment devant le peuple malien, pour la charge de président de la république du Mali, avec la volonté ferme de sortir le Mali des ténèbres des nuits, de longues nuits noires. Aujourd’hui force est de reconnaître que mes capacités et ma détermination n’ont rien pu contre les forces du mal qui veulent anéantir le Mali de Soundiata,deTiéba, de Babemba, des Askia, Koumi DIOSSÉ et d’Ambodedio.

1/ Considérant que vous peuple du Mali vous m’avez élu à 78% en me faisant totalement confiance, pensant que je suis la solution à tous les problèmes du Mali.

2/ Conscient que seulement 16,8% de la population jugent bon mon bilan des cinq ans passés à la tête de l’Etat.

3/Prenant en compte de mes engagements pour traduire en réalité mes slogans de campagne à savoir l’honneur du Mali, pour le bonheur des maliens, le Mali d’abord.

4/ Conscients des engagements pris pour lutter contre la fraude, la corruption, et la surfacturation et l’échec de cette lutte, faute d’avoir des collaborateurs loyaux.

5/ Prenant en compte, le fait que la ‘’famille d’abord’’ a primé sur le Mali d’abord, que le déshonneur du Mali a primé sur l’honneur du Mali.

6/ Convaincu que l’Accord d’Alger pour la paix et la réconciliation que je considérais  comme une  solution aux crises répétitives dans les régions du Nord, a abouti à la division du pays en deux entités distinctes avec deux forces armées distinctes, deux administrations distinctes.

7/ Considérant que l’un des signes de l’échec de mon mandat est le fait qu’en cinq ans j’ai eu cinq premiers ministres et cinq ministres de la défense sept gouvernements, 204 ministres dans un pays en crise.

8/ Considérant que le droit de vote du Mali aux Nations-Unies a été suspendu faute de paiement de cotisation.

9/ Considérant que durant les cinq ans de mandat, des milliers de soldats et de civils ont perdu la vie, faute d’anticipation de ma part.

10/ Constatant que la MINUSMA, force d’interposition venue pour aider à recouvrir l’intégrité territoriale du Mali, étendre l’administration et l’autorité de l’Etat sur l’ensemble des régions du Nord par les Nations Unies du Mali, a trahi son mandat et ne répond plus aux missions à lui assignées.

11/ Enregistrant avec regret le double langage de la France, après que les rafales aient fendu le ciel depuis la lointaine base de St DIZIER et les mirages 2000 venant de N’Djamena pour libérer le Mali des djihadistes en janvier 2013 sur la demande de mon aîné Professeur Dioncounda.

12/ Convaincu que l’accaparement sordide et effrénés des biens de l’Etat est devenu la première industrie sous ma gouvernance dont notamment l’achat de l’avion présidentiel, la surfacturation dans l’achat des équipements marchands, le problème de pénurie de passeport, le problème de l’engrais frelaté etc.…

13/ Considérant que j’ai accepté un accord dit celui d’Alger dont l’application pose problème et pour laquelle les Nations-Unies m’accusent de n’avoir pas fait face à mes engagements.

14/Reconnaissant le mérite del’opposition constructive pour son courage et son diagnostic parfait de la mal gouvernance survenue lors de mon mandat.

15/ Exhortant l’opposition constructive à persévérer dans sa quête d’informations vraies pour le bonheur et l’honneur des maliennes et des maliens.

16/ Convaincu que mes promesses de campagne sur Kidal n’ont pas été tenues et qu’au contraire Kidal a échappé au Mali depuis la débâche du 21 mai 2014 des FAMA.

17/ Constatant avec regretle maigre bilan de la Convention Pour la Majorité (CMP) censée de soutenir au lieu de faire le griot ou le djéliba du président de la république désormais.

18/ Constatant avec regret  la non mise en œuvre des projets nationaux d’un coût de 5 500 milliards F CFA dont le financement avait été obtenu à la suite de mon séjour du 9 au 13 septembre 2014 et qui a fait l’objet de fausse publicité pour emballer le peuple malien. 

19/Appréciant les efforts de soutien aveugle le peuple durant les cinq ans passés à Koulouba.

20/ Remerciant les Nations-Unies, l’Union Européenne, l’Union Africaine, le Peuple Africain, la CEDEAO et tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux pour leur soutien constant au Mali sous ma gouvernance.

21/ Remerciant tous les collègues présidents en Afrique et dans le monde pour leur soutien total auMali pendant la grave crise qu’il traverse.

22/Je me retire de la course pour l’élection présidentielle de 2018 à partir de ce jour et présente mes excuses au peuple malien.

La Rédaction

Élection présidentielle 2018 IBK sollicite encore soutien peuple

 

Source : Le Carrefour

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