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Pour une présidentielle apaisée : A défaut d’un accord préliminaire, l’inévitable dialogue s’impose

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présidentielle apaisée défaut accord préliminaire l’inévitable dialogue s’impose

Les nuages sont bien visibles qui s’amoncellent à l’horizon de l’élection présidentielle du 29 juillet 2018. Comment assurer la crédibilité du scrutin, si les candidats n’ont même pas la possibilité de se rendre dans les localités de l’intérieur, pour y battre campagne ? Comme Goundam dans la région de Tombouctou, Ansongo, dans la région de Gao, Douentza, Koro, Tenenkou, dans la région de Mopti, et dans bien d’autres localités maliennes, où sévissent des groupes armés qui excellent dans la guérilla asymétrique.

Comment peut on escompter des élections transparentes et crédibles dans ces nombreuses localités du nord et du centre où des représentants des partis politiques ne peuvent se rendre qu’en prenant le risque du genre de ce qu’a pris l’honorable président de la Haute Cour de Justice Abdramane Niang, qui a failli y laisser sa peau, sous le coup de boutoir des extrémistes religieux ?

Comment concevoir une élection présidentielle qui ne pourrait véritablement se dérouler que dans les capitales régionales, en ce qui concerne les régions du nord, à savoir Mopti, Gao, Tombouctou, Kidal, Ménaka, Taoudéni et guère dans les localités et zones des cercles? A tout point de vue, il n’ya de voie de salut que celle de la concertation et du dialogue entre les parties prenantes à cette élection pour s’entendre sur un minimum consensuel, afin d’éviter d’ajouter une crise à la crise que nous traversons.

A défaut d’avoir, comme le préconise le Pr Ali Nouhoum Diallo (ancien président de l’Assemblée nationale) « un accord préliminaire à l’élection présidentielle à l’instar de celui de Ouagadougou en 2013 », pour mettre d’accord tout le monde y compris « l’Algérie, le Maroc, la Mauritanie », afin que les groupes laissent des élections se tenir dans la paix et la sécurité, des concertations préalables sont indispensables et s’imposent comme un bon sens. Si des élections ne peuvent se tenir normalement que dans les capitales régionales du nord et du centre, cela doit faire l’objet d’un accord entre les parties.

Le Secrétaire général des Nations-Unies Antonio Guterres en visite au Mali, en rencontrant l’opposition démocratique et républicaine, a reconnu la nécessité d’un dialogue républicain à propos de cette élection, tout en soulignant que la certification des résultats (une requête de l’opposition) est du domaine du Conseil de sécurité, qui doit donc être saisi sur la question.

Daou

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Source : Le Républicain

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