Il y a des moments où se taire vaut dix fois mieux que de s’exprimer. C’est ce que Housseini Amion Guindo alias Poulo n’a certainement pas su faire, pour finalement tomber ci-bas en étalant des bourdes publiquement.
En effet, dire qu’il est sorti du gouvernement pour s’occuper de son parti a fait sourire sous cape les millions de Maliens qui ont entendu cette déclaration. En effet, à maintes reprises Poulo a eu des occasions de tourner le dos au gouvernement, au lieu de préférer participer au banquet du pouvoir, d’y manger à satiété, pour ensuite cracher, non dans la soupe, mais les assiettes vides. Il fallait donc faire comme les Mountaga Tall, Dramane Dembélé et on aurait mieux compris ce qu’il est en train de dire à présent.
La crise du football où il était forcé de se dédire, était d’ailleurs une opportunité pour sortir du gouvernement avec fracas et aller s’occuper de son parti, la Codem, comme il le dit. En effet, “un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne” comme le rappelait le ministre français Jean-Pierre Chevènement lors de la guerre du Golfe contre Saddam Hussein.
Mais Poulo a choisi de se river davantage sur son fauteuil de ministre, contribuant largement au bilan du président IBK, actuellement dépeint dans un tableau noir par sa formation politique, devant lui, lors de la conférence nationale dudit parti, la Codem. A quel Poulo faut-il alors se fier ?
Soutenir IBK et assumer le bilan pour lequel il a beaucoup contribué activement l’aurait plus grandi, au lieu de se livrer à ce jeu dont il trainera encore longtemps les casseroles dans un bruit assourdissant.
De toute façon, par la position ambivalente qu’il adopte, il donne raison à ceux qui n’ont pas hésité à dire que sa présence dans le gouvernement n’a jamais servi à soutenir le régime IBK, mais à le saper de l’intérieur, parce qu’il avait son agenda personnel.
Ha, ha, ha ! Qui parle se découvre enfin et étale son honnêteté.
Coup griffe honnêteté version Poulo
ABN
Source: Aujourd’hui-Mali