Moscou – Le président Vladimir Poutine a assuré jeudi que les troupes russes présentes en Syrie, qui soutiennent les forces du régime de Damas depuis septembre 2015, y resteront tant que Moscou “y trouvera un intérêt”.
“Les opérations militaires de grande ampleur, y compris avec la participation de nos forces armées, sont aujourd’hui terminées” en Syrie, a déclaré M. Poutine lors de sa traditionnelle séance de questions-réponses avec les Russes, retransmise à la télévision.
“Nos militaires sont là-bas pour assurer les intérêts de la Russie dans cette région d’importance vitale. Et ils s’y trouveront tant que la Russie y trouvera un intérêt et tant que nous remplissons nos obligations internationales”, a poursuivi le président russe.
“Nous ne prévoyons pas de retrait des forces pour le moment”, a-t-il ajouté.
M. Poutine a également qualifié l’intervention en Syrie d'”expérience et d’outil unique pour le perfectionnement” de l’armée russe . “Aucun exercice ne vaut l’utilisation des forces armée dans des conditions de guerre”, a-t-il jugé.
Le président russe a aussi salué l’utilisation par Moscou de nouveaux armements en conditions réelles: “la Syrie n’est pas un terrain d’entraînement mais nous y avons utilisé de nouveaux armements”.
La Russie affirme avoir significativement réduit sa présence militaire et ses opérations en Syrie depuis novembre 2017, mais elle conserve diverses unités sur place, notamment sur les bases de Tartous et de Hmeimim.
Le chiffre officiel le plus récent concernant la présence militaire russe en Syrie est celui du nombre de militaires ayant votés en Syrie lors de la présidentielle du 18 mars: 2.954 personnes.
Le base de Hmeimim, dans le nord-ouest de la Syrie, est devenue une base permanente de l’armée russe en janvier 2017, après un accord entre Damas et Moscou, passant sous juridiction russe.
Même chose à Tartous: ce qui était jusque là une installation portuaire destinée à la marine russe est devenu “une base navale russe permanente”.
Vladimir Poutine avait estimé en mai lors d’une rencontre avec son homologue syrien Bachar al-Assad que le début du processus politique en Syrie allait contribuer au retrait des “forces armées étrangères” du pays en guerre.
Selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cette remarque concerne les troupes étrangères qui se trouvent en Syrie “de facto de manière illégitime du point de vue du droit international”, semblant exclure la Russie et l’Iran, qui disent y être présentes à la demande des “autorités légitimes syriennes”.
AFP