« Encore faut-il avoir la volonté politique de transformer ces accords en réalité. Ce n’est pas encore le cas, je souhaite que ce soit le cas après l’élection présidentielle » malienne qui se tient dans moins de deux mois, a-t-il ajouté.
Un accord de paix toujours pas appliqué
Signé en 2015 sous médiation algérienne et censé isoler définitivement les djihadistes, l’accord de paix n’est toujours pas appliqué et des zones entières du Mali échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU. Les violences se sont propagées au Burkina Faso et au Niger voisins, se mêlant souvent à des tensions ou des conflits intercommunautaires.
S’il y a un message à faire passer au président [malien] – à celui-là ou un autre, je n’ai pas à prendre parti dans un processus électoral –, aux candidats, c’est de faire en sorte qu’ils s’engagent solennellement pour la mise en œuvre des accords d’Alger », a insisté le chef de la diplomatie française.
Le premier tour de l’élection présidentielle au Mali doit se dérouler le 29 juillet. Le président Ibrahim Boubacar Keïta brigue un second mandat. Début juin, une manifestation organisée par l’opposition a fait plusieurs blessés, incitant l’Union européenne à appeler au respect de la liberté d’expression.