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Le projet de Soumi Champion pour le Mali se chiffre à 9 000 milliards sur 5 ans

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La technocratie est manifestement la marque distinctive du candidat Soumaila Cissé qui ne compte visiblement pas se limiter aux seules démonstrations de masse. En effet, il nous revient que par-delà les manifestations, le chef de file de l’opposition compte se singulariser comme force de proposition incomparable sur l’arène de la prochaine présidentielle.  En attendant la confrontation des programmes, une source proche de son QG révèle que Soumi Champion pourra se targuer d’être le seul candidat à pouvoir proposer aux électeurs maliens un projet de gouvernement chiffré. Étalé sur le quinquennat 2018-2023, ledit programme, selon la même source, va coûter la bagatelle de 9 000 milliards, soit trois fois le produit intérieur brut du Mali. Ce n’est pas tout. Toujours selon notre confidence, le candidat de l’Urd ne tarit pas non plus d’indications sur les sources de financement des ambitions qu’il nourrit pour le Mali.

Les enchères du parrainage au plus haut niveau

Pour avoir droit à prendre part à la présidentielle de 2018, les prétendants ne sont pas seulement confrontés aux contraintes de la caution financière dont la barre a été portée haut dans la nouvelle loi électorale sans décourager les candidats. Ces derniers se battent avec autant d’ardeur sur le terrain des parrainages qui ne courent plus la rue avec le nombre exponentiel de candidats sans formation politique réellement représentées sur la scène politique, ainsi que la réduction de leurs marges de manœuvres aux niveaux des différents viviers parlementaires. Il en résulte une grande ruée vers les élus municipaux dont il faut une demi-douzaine par région administrative pour être éligible au starting-block. Mais là également l’offre ne semble pas suffire et résiste si peu à la forte demande que la mise revient aux candidats les plus solides financièrement. Seulement voilà : il n’est pas exclu qu’en dépit de tout certains soient laissés sur les carreaux au regard d’une grande polémique qui entoure les parrainages par les élus municipaux. Il concerne en effet que ceux dont les conseils ont été remplacés par des autorités intérimaires dans certaines localités du septentrion, en application notamment de l’Accord pour la Paix et du code des Collectivités en vigueur. La question se pose en clair si les élus déchus de leur mandat conserve encore le droit de parrainer des candidats, une équation éprouvante pour la Cour constitutionnelle.

Les non-alignés dénoncent une attribution injuste d’assesseurs à l’opposition et à la majorité

L’avènement d’une troisième voix sur la scène politique, à quelques encablures de la présidentielle, est en passe d’ouvrir une vicieuse brèche pour de nouvelles contestations de la loi électorale modifiée. Il s’agit notamment des signataires de la nouvelle plateforme politique « Les Bâtisseurs», qui ont profité de leur lancement, vendredi après-midi, pour donner de la voix sur ce qu’ils considèrent comme une injustice des dispositions afférentes au scrutin présidentiel : le droit exclusivement réservé à l’opposition et à la majorité de disposer d’assesseur dans chaque bureau de vote. Pour Moussa Sinko, Modibo Sidibé, Me Tall, Housseini Amin Guindo et compagnie, la présidentielle est plus une affaire d’individu intitu-personé que d’obédience partisane. Il n’y avait donc pas lieu d’introduire dans la loi électorale une disposition dont l’application – en plus de prêter à confusion – peut se heurter à un manque d’homogénéité de chaque camp concerné et aux plausibles divergences d’intérêts des différentes composantes en leur sein. En clair, l’opposition et la majorité ne sont guère les seuls protagonistes d’une présidentielle, soutiennent les Bâtisseurs en réclamant que le tort soit réparé. A noter qu’ils avaient toute latitude de poursuivre la loi devant les hautes juridictions compétences, surtout qu’elle instaure un bipartisme de fait à la constitutionnalité discutable. Elle fausse les principes du multipartisme intégral prôné par la loi fondamentale

En cas de carence d’assesseurs, place au droit à la suppléance de l’Etat

C’est Mohamed Ag Erlaf, ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales qui l’a tranché, jeudi, lors de sa rencontre avec les organisations de la société civile. Tout en présentant comme une avancée la modification de la loi relative aux assesseurs de l’opposition et de la majorité. En réponse aux inquiétudes soulevées par ses interlocuteurs quant à l’éventualité d’une carence d’assesseur pour l’un ou l’autre des deux principaux protagonistes, le ministre a été catégorique : l’administration jouira aussitôt de son droit à la suppléance. Ce schéma, selon toute évidence, ne figure nulle part dans les dispositions de la loi, mais il s’agit d’un principe administratif ancré. Il n’en demeure pas qu’il pourrait engendrer des motifs de contestation des nombreux les bulletins de vote dépourvus de la signature d’assesseurs comme l’exige la loi. Pour ce qui est des difficultés pour les camps respectifs à s’accorder sur les assesseurs devant les représenter, le ministre aime rappeler que c’est le même principe qui a prévalu à l’installation de la CENI.

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La Rédaction

Source: Le Témoin 

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