Vienne – Le président iranien Hassan Rohani effectuera une visite officielle à Vienne le 4 juillet alors que Téhéran est en quête de garanties de la part des puissances européennes, de la Chine et de la Russie pour maintenir en vigueur l’accord sur son programme nucléaire.
Le président iranien rencontrera son homologue autrichien Alexander Van der Bellen et le chef du gouvernement Sebastian Kurz, a indiqué lundi la présidence autrichienne.
Auparavant, M. Rohani se rendra en Suisse pour une visite officielle de deux jours, les 2 et 3 juillet, a annoncé un communiqué du gouvernement helvétique.
Vienne a été le théâtre de plusieurs années de marathon diplomatique qui ont abouti en juillet 2015 à la signature de l’accord historique limitant le programme nucléaire iranien. La ville abrite également le siège de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), organisme des Nations unies chargé de surveiller le respect par Téhéran des termes de l’accord.
Les Etats-Unis se sont attirés les critiques de leurs partenaires internationaux après s’être retirés le 8 mai, de manière unilatérale, de ce texte signé avec l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, la Russie et la Chine.
Le retrait américain décidé par Donald Trump ouvre la voie à de nouvelles sanctions américaines contre Téhéran et contre les entreprises de pays tiers qui commercent avec l’Iran ou y investissent.
L’Iran cherche à obtenir des autres signataires de l’accord des assurances qu’ils résisteront à la pression des sanctions américaines et compenseront les effets économiques de la défection américaine.
Téhéran a d’ores et déjà annoncé se livrer à des travaux préparatoires destinés à relancer son programme nucléaire si les garanties de ses partenaires sont jugées insuffisantes.
Lors de son voyage en Suisse, le président Rohani aura des entretiens avec le président de la Confédération helvétique Alain Berset consacrés notamment aux derniers développements de l’accord sur le programme nucléaire iranien, a précisé un communiqué du gouvernement suisse.
“Malgré le retrait des Etats-Unis, il convient de préserver les acquis de l’accord et de veiller à la non-prolifération des armes nucléaires dans la région”, ajoute le texte.
La Suisse représente les intérêts des Etats-Unis en Iran depuis 1980, ainsi que les intérêts de l’Iran en Arabie saoudite et ceux de l’Arabie saoudite en Iran depuis 2017.
AFP