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Processus électoral : Des partis politiques mettent en doute la capacité du gouvernement

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Lors des élections communales de novembre 2016 (ici à Bamako), certaines localités n'avaient pas pu élire leurs conseillers municipaux (photo d'illustration). © REUTERS/Adama Diarra
Processus électoral partis politiques mettent doute capacité gouvernement

Manque de précisions sur les centres de vote dans les localités en proie à l’insécurité, la situation des soixantaines administrateurs civils qui ont abandonné leurs postes, la sécurité des acteurs politiques dans les régions du centre et du nord : ce sont entre autres des inquiétudes qui ont été soulevées hier lundi 18 juin 2018 lors de la rencontre des partis politiques avec le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.

Conviés pour partager les informations relatives à la distribution des cartes d’électeurs biométriques réceptionnées en début juin, la traditionnelle rencontre du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Mohamed Ag Erlaf avec les partis politique, a plutôt été focalisé sur la situation sécuritaire dans les régions du centre et du nord.

Les partis politiques ont d’abord exposé le rôle des groupes signataires dans le processus électoral, notamment la Coordination des mouvements de l’Azawad et la Plateforme.  Selon les représentants des partis politiques, la situation des régions du centre et du nord est dégradée. « Avec la situation actuelle, le déplacement des candidats sera très difficile. Il faut préciser les choses », a souhaité Hamane Touré, de la Coalition des centristes.

« Quand est-ce qu’il y aura une discussion sur les modalités de distributions des cartes d’électeurs dans les localités en proie à l’insécurité » , s’est interrogé Tiébilé Dramé de la Coalition pour l’alternance et le changement. Selon lui, « il n’y a pas jusque-là un débat franc sur les questions réelles de l’élection présidentielle qui doit se tenir en principe dans un mois. Il faut urgemment convoquer une réunion spéciale sur le vote dans les zones d’insécurité parce qu’une dizaine de préfets et de sous-préfets ont abandonné leurs postes à cause du phénomène d’insécurité. A cela s’ajoute une soixantaine d’administrateurs civils. De Bamanaba jusqu’à Kidal, le constat est amer. Il y a suffisamment de carences dans la démarche du gouvernement… »

Quant au Dr Amadou Abdoulaye Sy, président des Partis unis pour la République, il a rappelé que les acteurs attendent aujourd’hui une cartographie électorale précise. « Nous n’avons pas été édifiés sur l’état du processus alors que 70 % du territoire n’est pas administré. Nous tenons à ses principes, parce qu’ils sont sources de contestations de tout processus électoral. Il faut qu’on sache au préalable le nombre de bureaux disponibles dans les zones à risque d’insécurité », a-t-il insisté.

Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Mohamed Ag Erlaf a rassuré les acteurs de la bonne foi du gouvernement de l’organisation d’un scrutin crédible et transparent, ajoutant qu’il prendra en compte toutes les inquiétudes des partis politiques. « Notre objectif est que chacun reçoit sa carte d’électeur et accomplit son devoir civique convenablement. Les remarques des partis politiques nous permettront d’amélioration nos stratégies », a-t-il rassuré.

Bréhima Sogoba 

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Source : L’Indicateur Du Renouveau

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