La 5e Conférence internationale de l’adaptation au changement climatique s’est ouverte mardi au Cap, où les participants ont exhorté la communauté internationale à aider l’Afrique à s’adapter au changement climatique.
Cette conférence de trois jours, qui se tient pour la première fois sur le continent africain, réunit plus d’un millier de responsables gouvernementaux, de scientifiques, d’experts et de dirigeants d’affaires du monde entier, afin de leur permettre d’échanger, d’apprendre et d’inspirer des mesures d’adaptation au changement climatique.
La conférence a notamment mis en avant la vulnérabilité de l’Afrique face au changement climatique, et les participants ont reconnu que l’impact du réchauffement projeté en Afrique atteindrait des niveaux extrêmes par rapport aux conditions climatiques dans lesquelles l’humanité et les écosystèmes ont évolué dans le passé.
“L’Afrique est confrontée à un défi de grande ampleur en matière d’adaptation au changement climatique. Le coût et les dégâts du changement climatique augmentent rapidement à mesure que le réchauffement s’aggrave”, a ainsi déclaré Tlou Ramaru, directeur général adjoint par intérim du département sud-africain des Affaires environnementales.
Un rapport technique publié au cours de la conférence montre notamment que les événements climatiques extrêmes tels que les sécheresses, les inondations ou les vagues de chaleur deviendraient sans doute de plus en plus graves et de plus en plus fréquentes à travers le monde, et plus particulièrement en Afrique.
Ces événements climatiques extrêmes entraîneront une augmentation des risques pour la santé, avec notamment une hausse des maladies contagieuses et de la malnutrition, qui rendront les populations africaines encore plus vulnérables, selon le rapport.
“Nous cherchons en conséquence à échanger des expériences et des connaissances qui aideront le continent africain à s’adapter aux conséquences de ces événements”, a indiqué M. Ramaru.
Il a lui-même partagé avec les participants l’expérience de l’Afrique du Sud, où les variations climatiques ont conduit au cours des dernières années à des situations climatiques sans précédent, comme de violentes tempêtes, des cyclones, ou encore une sécheresse sévère dans une grande partie du pays.
“Cette réalité est devenue encore plus visible ces derniers mois, lorsque notre gouvernement en est venu à requalifier la sécheresse qui règne dans le pays au rang de désastre national”, a-t-il ajouté.
En conséquence, l’Afrique du Sud vient de mettre au point un projet de loi sur le changement climatique, qui a été récemment publié dans le but de procéder à des consultations publiques.
La Conférence internationale de l’adaptation au changement climatique, connue également sous le nom de “Adaptation Futures”, est organisée par le Programme des Nations Unies pour l’environnement.
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Source: intellivoire.net
