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Présidentielle : Quand le clash devient le projet de société commun des principaux candidats

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Lors des élections communales de novembre 2016 (ici à Bamako), certaines localités n'avaient pas pu élire leurs conseillers municipaux (photo d'illustration). © REUTERS/Adama Diarra
Présidentielle Quand clash devient projet société commun principaux candidats

Alors que la présidentielle approche à grand pas, il est à déplorer le manque criard de débats autour des priorités ardentes de l’heure. Les principaux poids lourds, au lieu d’expliquer de la manière la plus digeste leur projet de société, en prenant comme assise les défis du pays, se perdent dans des diatribes virulentes, à la manière des clashs dans l’univers du rap. Le débat des idées est très pauvre, voire inexistant. Les politiques sont tellement aveuglés par la conquête du pouvoir, qu’ils en oublient l’essentiel. Le Mali !

Rendez-vous est pris pour le 29 juillet afin de maintenir le cap si laborieux vers la stabilité institutionnelle et sécuritaire. Mais hélas, le champ lexical de cette période de pré-campagne est si pauvre. On n’entend point parler de thèmes phares, vitales à la marche de l’avant d’une Nation : l’Ecole, la Santé, l’Emploi, la Sécurité, sont de nos jours devenus des mots-fantômes. Le débat est inexistant, les idées foulées au pied, et le citoyen perdu entre indignation et colère. Les favoris de la présidentielle perdent leur temps et énergie à la recherche de soutiens pouvant faire pencher la balance de tel ou tel coté. L’un se paie les services d’un animateur ultra populaire et l’autre d’un artiste idole de la jeunesse. Le tout est bien médiatisé sur nos télés et radios au détriment de véritables débats contradictoires devant éclairer la lanterne des Maliens avant l’élection présidentielle.

La fièvre électorale qui montait crescendo ces derniers jours n’est plus visible. Le Malien, mordu du ballon rond de nature, préfère s’intéresser à la Coupe du Monde en Russie, plutôt que de « perdre son temps » pour des candidats aveuglés par la conquête du pouvoir.

A qui la faute ? En premier lieu, les politiques qui doivent qui doivent  mettre de côté leurs ambitions personnelles et privilégier l’intérêt commun. Les débats doivent être de légion. Ceux des idées et non des personnes.

Mais, la société civile, n’est pas exempte de tous reproches. La décevante attitude des politiques n’est pas une raison pour baisser les bras. La vigilance citoyenne doit être encore plus grande lorsque la classe dirigeante ne se montre pas à la hauteur. Les Maliens, surtout la frange jeune, devra s’intéresser à la chose politique, pour les bonnes raisons. Rentrer dans le sérail uniquement pour remplir ses poches n’est pas une conduite à tenir pour un pays qui se tape la poitrine, à tout va, en arguant qu’il est le descendant de grands empires soudaniens. La dignité, la noblesse et la grandeur d’une Nation, à défaut de couler les veines, se lit dans les actes. Les Maliens de tout bord sont interpellés afin de jouer pleinement leur rôle dans l’édification de l’œuvre national.

Ahmed M. Thiam

thiam@journalinfosept.com

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Source : Inf@Sept

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