L’Irak dit avoir tué 45 jihadistes dont chefs dans raid Syrie
Quarante-cinq membres du groupe jihadiste Etat islamique (EI) ont été tués, dont de hauts responsables, dans un raid aérien irakien dans l’est de la Syrie voisine, a annoncé samedi un communiqué militaire.
L’opération, menée vendredi par des F-16, a été lancée sur ordre du Premier ministre Haider al-Abadi, a indiqué le commandement conjoint des opérations militaires (JOC) à Bagdad dans ce communiqué.
“Sur la base de renseignements précis, des F-16 irakiens ont mené avec succès des raids contre une réunion de chefs de Daech (acronyme en arabe de l’EI) dans la région de Hajine en Syrie, tuant 45 terroristes dont de hauts responsables”, selon le texte.
Les jihadistes se trouvaient dans trois habitations, reliées par un tunnel, qui ont été détruites, a précisé le communiqué.
Parmi les jihadistes tués figurent un haut responsable “du ministère de la guerre” de l’EI, son adjoint, le “responsable militaire d’al-Jazira”, nom donné à la région désertique qui s’étend en Syrie en Irak, un haut cadre des médias, le “messager” du chef de l’EI Abou Bakr al-Baghdadi, ainsi que le “chef de la police” du groupe extrémiste, assure le JOC.
Dans l’immédiat, il n’était pas possible de confirmer de source indépendante ces informations.
Le 24 mai, des F-16 irakiens avaient mené des raids sur un bâtiment et un dépôt d’explosifs dans la même région de Hajine, située dans la province de Deir Ezzor, à une cinquantaine de km de la frontière irakienne.
Depuis avril, l’aviation irakienne a mené plusieurs frappes aériennes sur des zones en territoire syrien le long de la frontière commune entre les deux pays, dont de larges pans ont un temps été tenus par l’EI.
Bagdad a même envoyé des officiers du renseignement en Syrie au cours d’une infiltration qui leur a permis de capturer cinq hauts dirigeants de l’EI, selon les autorités irakiennes.
L’Irak, dont un tiers du territoire était passé sous contrôle jihadiste en 2014, a annoncé en décembre 2017 la “victoire” sur l’EI chassé de tous les centres urbains du pays. Mais les forces irakiennes mènent régulièrement des opérations le long de la frontière poreuse et désertique, où les jihadistes gardent quelques poches.
AFP