L’élection présidentielle du Mali en 2018 s’approche à grand pas. Pour éviter à tout prix des violences, des acteurs de la société civile et de forces de sécurité ont mis sur les fonds baptismaux un comité de veille et de suivi des réponses. Le lancement a été fait le 22 juin 2018, à Sheraton Hôtel de Bamako, par la présidente du réseau Mme Néné Konaté et son équipe. L’objectif du comité de veille et de suivi des réponses, dit sa présidente, sera d’analyser les données disponibles, de proposer et de faire le suivi des réponses aux risques de violences liées à l’élection présidentielle du 29 juillet 2018.
Pour atteindre son objectif, ajoute la présidente du comité Mme Néné Konaté, le comité de veille se réunira périodiquement pour discuter et délibérer sur les risques émergents du système d’alerte précoce de Wanep (réseau ouest africain pour l’édification de la paix créé en 1998 qui prend en compte tous les pays de la zone Cedeao et qui contribue au renforcement des capacités des acteurs étatiques non étatiques pour la consolidation de la paix) initiateur du projet et soutenu par DCAF (Centre pour la paix, sécurité et l’Etat de droit ) et le Centre d’alerte précoce et de réponse.
Le comité va faire des propositions de réponses et suivre la mise en œuvre des réponses apportées aux risques de violences liées aux élections, comme prévu par l’analyse périodique émanant du système national d’alerte précoce de Wanep Mani (News). C’est aussi, ajoute la présidente, de faire constamment le plaidoyer auprès des acteurs capables de faire suite aux propositions provenant du système News de Wanep-Mali.
Autre objectifs : établir des liens avec les institutions clés du gouvernement du Mali et les organes non gouvernementaux afin d’assurer la dissémination en temps opportun des informations d’alerte précoce aux décideurs en vue de leurs réponses à temps ; réexaminer régulièrement le « News », et au cas échéant, faire des recommandations pour augmenter l’effectif et l’impact du système, afin de mitiger les violences électorales au Mali.
Le comité initiera aussi des examens réguliers ou des mises à jour et si nécessaire et faire des réajustements du plan du comité afin qu’il puisse réaliser son mandat ; échanger régulièrement avec les médias sur les risques de violences électorales et recommandations du « News » dans le seul but de faire une éducation civique et d’influencer les interventions capables de prévenir ou et d’atténuer les risques de violences électorales.
Lors de la présidentielle, dit la présidente, 60 moniteurs, déployés sur toute l’étendue du territoire, munis des tablettes, relayerons des informations à la base et au près des services de sécurité proche pour intervenir à temps afin d’éviter des violences. Le mandat du comité prend fin après élection présidentielle (premier ou second tour).
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Hadama B. Fofana
Source: Le Républicain