Le parti de Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI) a tenu une conférence de presse sur l’organisation des élections du 29 juillet prochain le mercredi passé au palais des sports de Bamako à ACI 2000. Ladite conférence qui s’articulait sur la nouvelle loi électorale et les inquiétudes du parti sur le déroulement du processus électoral dans les régions de Ségou, Mopti, Tombouctou, Taoudéni, Gao Kidal et Ménaka a été animée par le président du parti le Docteur Oumar Mariko.
Les circonstances dans lesquelles se tiendront les élections présidentielles de 2018 ne sont pas favorables à une élection crédible et transparente selon le parti SADI. A en croire le président Oumar Mariko, l’élaboration de la nouvelle loi électorale n’a pas été inclusive. « Le groupe parlementaire auquel nous appartiennent (ADP-Maliba SADI) n’a jamais été consulté ni associé à quoi que ce soit autour de processus de l’élaboration de cette nouvelle loi électorale » a laissé entendre le président Mariko. Avant d’expliquer : « c’est pourquoi le groupe a voté contre la loi. Lors du vote à l’Assemblée Nationale, l’opposition a proposé une dizaine d’amendements qui ont été rejeté. Par contre elle s’était opposée à une dizaine d’amendements introduits par la majorité mais qui ont été adoptés ».
Ce qui est regrettable pour l’honorable Mariko, est qu’il a été surpris par l’attitude de ses camarades de l’opposition qui ont décidé de s’abstenir lors du vote portant adoption de la nouvelle loi électorale qu’ils auraient dû voter contre. « Cette nouvelle loi permet la circulation simultanée de deux types de carte d’électeur : la carte NINA et la nouvelle carte d’électeur dite biométrique. Il s’agit là pour le parti SADI des facteurs qui créent la confusion et favorisent la contestation », a signalé l’élu de Kolondieba. Avant d’ajouter : « la dite loi avec un système hydride qui est potentiellement porteur de fraude. Raison pour laquelle, nous avons l’avons attaqué devant la Cour de la justice de la CEDEAO pour son annulation »
Par rapport au déroulement du processus électoral dans les régions de Ségou, Mopti, Tombouctou, Taoudéni, Gao Kidal et Ménaka, le parti Sadi s’inquiète par le fait qu’aujourd’hui la situation sécuritaire dans cette partie est caractérisée par des affrontements permanents entre les forces armées maliennes et les groupes armés qui sèment la terreur.
Les visites à grand pont du Premier ministre dans ces régions, les engagements pris par lui pour désarmer les milices ont eu peu d’effet sur la situation sécuritaire, pis elle s’est aggravée, selon l’honorable Mariko. Pour lui l’insécurité en période électorale profite toujours aux gouvernants. A leur constat, le régime d’IK, de SoumeylouBoubeyeMaiga confiant en sa capacité de répression dont un échantillon a été servi au peuple malien le 02 juin 2018 et une des faces rugueuses est accrue à Kénieba le 12 et 13 juin 2018 est prêt à tout pour se maintenir au pouvoir.
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Oumar SANOGO
Source: Le Démocrate