Le Capitaine-General Amadou Haya Sanogo et compères doivent encore attendre en prison. La Chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Bamako a, de nouveau, été rejetée la demande de mise en liberté provisoire du Général Amadou Haya Sanogo et ses compagnons.
Dans son audience du mardi 10 juillet 2018, la Chambre d’Accusation de la Cour d’Appel de Bamako avait, parmi les dossiers à l’ordre du jour, celui dit Affaire des Bérets rouges. Une affaire qui date de 2013.
En effet, la suite de la mutinerie au camp Soundiata Kéïta de Kati, le 22 mars 2012, qui s’est soldée par un coup d’Etat, une junte militaire conduite par le Capitaine Amadou Haya Sanogo a proclamé la suspension des Institutions de la République et a institué un Comité National pour le Redressement de la Démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE).
L’Accord de Ouagadougou pour la sortie de crise, signée le 6 avril 2012, a constaté la démission du Président Amadou Toumani Touré et pris acte de la désignation de Monsieur Dioncounda Traoré, Président de l’Assemblée Nationale, en qualité de Président de la République. Du 30 avril au 1er mai 2012, le Régiment des Commandos Parachutistes a, à son tour, tenté un coup de force contre les membres du CNRDRE, composés en grande partie de «Bérets verts».
A la suite de violents affrontements qui s’en sont suivis, vingt-et-un «Bérets rouges» ont été retrouvés plus tard ensevelis dans deux charniers situés à Diago. Ainsi, sur instruction du Procureur Général près la Cour d’Appel de Bamako, le Procureur de la République près le Tribunal de première de la Commune III du District de Bamako a ouvert une enquête qui a abouti à l’information judiciaire et l’inculpation de vingt-huit (28) militaires dont le Capitaine Amadou Haya Sanogo pour enlèvement de personnes, assassinat et complicité. Pour la circonstance, une ordonnance de transmission des pièces au Procureur Général est intervenue le 10 février 2015.
C’est ainsi que des infractions ont été retenues à l’encontre des accusés, tous sous mandat de dépôt à l’exception d’Ibrahima Dahirou Dembélé, Mohamed Issa Ouédraogo et Ibrahima Boua Koné, et sont réprimées par les dispositions des Articles 199, 200, 240, 24 et 25 du Code pénal. Sur les réquisitions, le Procureur Général près la Cour d’Appel en date du 23 juillet 2015, la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako, par son Arrêt n°585 du 22 décembre 2015, a ordonné un non-lieu à suivre à l’égard de huit (08) personnes et mis en accusations dix-huit (18) personnes (dont un décès) renvoyées devant la Cour d’Assises.
De rebondissements en rebondissements, l’affaire n’aboutit pas. Ce mardi 10 juillet 2018, la Chambre d’Accusation de la Cour d’Appel de Bamako a de nouveau inscrit l’affaire à son ordre du jour, à la suite de la demande de mise en liberté provisoire demandée par la défense. Étaient présents à l’audience comme Avocats des Accusés Me Tiessolo, Me Mariam Diawara, Me issa Coulibaly et Me Hamidou Dembélé.
Entre temps, il des murmures dans les coulisses de la reprise de l’audience de ce dossier que certains des accusés vont bénéficier de la liberté provisoire. Mais, les choses sont allées vite, quand prévue pour 16 heures, la décision est tombée plutôt. Elle a rejeté la demande de mise en liberté provisoire du Général Amadou Haya et compères.
Ce dernier et codétenus doivent encore patienter en prison. C’est dur, mais c’est la loi.
Affaire 21 bérets rouges demande liberté provisoire Capitaine-Général Sanogo compères rejetée
D.C.A
Source: Le Soft