Au moins 15 civils ont été tués en Syrie dans des raids nocturnes sur la ville de Nawa en passe de tomber aux mains du régime dans la province méridionale de Deraa, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Le régime contrôle plus de 90% de la province de Deraa, après une offensive meurtrière et des accords négociés par son allié russe et en cours d’application, qui ont abouti à une capitulation des rebelles. Les rebelles à Nawa doivent prochainement remettre leurs armes lourdes et moyennes en vertu de ces accords.
Toutefois un pan de territoire dans la province est toujours contrôlé par des jihadistes affiliés au groupe Etat islamique (EI).
“Mardi soir, de violents raids aériens et des tirs d’artillerie ont frappé Nawa, dans l’ouest de la province de Deraa”, a indiqué l’OSDH, en faisant état d’un nouveau bilan de 15 civils tués.
L’Observatoire, qui dispose d’un large réseau de sources à travers la Syrie en guerre, n’était pas en mesure de préciser s’il s’agissait de bombardements du régime ou de son allié russe.
Ces raids sont intervenus alors que tout près de Nawa, un attentat à la voiture piégée a frappé des forces prorégime, tuant 14 combattants, selon l’OSDH, qui impute l’attaque à Hayat Tahrir al-Cham, ex-branche syrienne d’Al-Qaïda présente surtout dans la province d’Idleb (nord-ouest).
Les accords conclus à Deraa prévoient le retour des institutions du régime et l’abandon par les rebelles de leurs artillerie lourde et moyenne.
Après sa progression éclair à Deraa, Damas a ouvert dimanche un nouveau front dans la province voisine de Qouneitra, qui borde la ligne de démarcation sur le plateau du Golan, en majeure partie occupé et annexé par Israël.
Déclenché en 2011, le conflit en Syrie s’est complexifié au fil des ans avec l’implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé. Il a fait plus de 350.000 morts et poussé à la fuite des millions de déplacés et réfugiés.
AFP